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  Noir Firebird
| MW, c'est le nom d'un gaz mortel. Et également celui de la nouvelle série de Tezuka sortie chez Tonkam. Une belle édition, pas chère, avec un joli effet de relief sur la couverture. On en a pour son argent.
Tezuka nous présente un homme complètement noir, Yuki, qui commet méfait sur méfait, sous le couvert de l'identité d'un employé modèle. A lui s'oppose un prêtre, qu'il connait depuis l'enfance, qui tente de le faire revenir sur le droit chemin; cependant, celui-ci n'est pas blanc non plus, sa façon de penser étant plus qu'ambigue, son désir de faire le bien s'écrasant sur des conflits doctrinaires et théologiques. De plus, sa relation charnelle avec Yuki, qui montre à quel point il est faible, permet à Tezuka d'explorer le thème de la fascination, et de la manipulation, tout en s'interrogeant sur l'ostracisation toute catholique de la sexualité et les conséquences que celle-ci engendre.
Des ruines de l'amour, il ne reste qu'une affection malsaine, que Tezuka dépeint avec talent, tout en décrivant les machiavéliques complots de Yuki pour se venger d'un traumatisme d'enfance, et surtout, pour satisfaire son désir de "mal".
Un très bon Tezuka, à mon sens, même si la narration est un peu maladroite. |
pikipu
| MW n'est pas une marque de voiture, ni l'appellation de la nouvelle gamme de lecteur DVD Sony. MW c'est un gaz très toxique, violent, qui a laissé des séquelles terribles sur un jeune enfant il y a une quinzaine d'années.
Désormais adulte, Yuri n'a rien a envier au Johann de Monster. Très beau garçon, intelligent, insoupçonnable et machiavélique comme son successeur, il est d'une cruauté indicible. Car ce que nous montre Tezuka dans cet étonnant premier tome est inhabituel. Il n'évite pas la mise en image de la cruauté des actes de Yuri, il les assume, les montre, sans complaisance, mais avec une efficacité crue que je ne connaissais pas encore chez le maître.
Tout comme Urusawa, Tezuka joue sur les rebondissements, même si le suspens n'est pas aussi exacerbé que dans Monster. Tout avance très vite. Les personnages sont bien ciselés sans être caricaturaux, chacun des deux héros semblant être aussi son propre contraire.
Le dessin continue de me subjuguer, tant dans la découpe même du récit que dans les changements d'angle de la caméra. On a parfois l'impression d'être au cinéma. Je pense à la scène onirique, très étrange, de cet amour "amoral", au flash-back sur l'île aussi.
Je ne saurais donc que vous conseiller d'acheter ce premier tome. Le début d'une saga redoutable.
Encore du grand Tezuka. |
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