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| De retour de New York, Jean laisse son ancien appartement parisien à Félix et emménage dans un autre, avec Cathy et leur fille Julie. Au milieu de ses cartons, il trouve une caisse, contenant quelques objets sans valeur, abandonnée par l'ancien locataire, décédé depuis. Malgré l'avis de ses proches, Jean n'arrive pas à se débarrasser de cette caisse. |
  Guewan
| Monsieur Jean a déménagé. Tout comme la série, qui se retrouve désormais chez Dupuis, inaugurant une nouvelle collection : « Expresso Dupuis ». Ce qui n’altère en rien les qualités de l’album, puisque les auteurs continuent de travailler avec la même équipe.
Monsieur Jean a peur de l’inconnu, c’est évident. En se montrant plus réceptif aux autres, de nouvelles angoisses l’assaillent, déclenchées par des événements plus ou moins importants : le déménagement, signe d’un nouveau départ, d’une vie où tout est à reconstruire (sauf sa relation avec Cathy et Julie) ; le carton trouvé sur une étagère dans les toilettes appartenant à l’ancien locataire décédé… Il se met à en rêver, comme si cela allait alléger ses propres craintes. Le passage avec Disneyland peut surprendre, mais les auteurs ont voulu montrer que cette fausse réalité, aseptisée, permet aux gens d’oublier un court instant, les duretés de la vie. Il faut noter que les moments de doutes / rêves sont illustrés d’une couleur verte, qui se veut rassurante et porteuse d’espoir.
Jean est moins omniprésent : les autres personnages évoluent cette fois en parallèle avec lui, il devient leur vecteur d’introduction, et non un protagoniste entouré d’un groupe d’amis qu’on ne voit vivre qu’à travers lui. Eugène est un gamin extrêmement perspicace qui aborde des sujets sérieux, comme la mort. Son attitude diffère radicalement de celle de son père adoptif Félix, homme fantaisiste, qui parle souvent avec légèreté. Pourtant, dans cet album, on note une évolution : il réfléchit aux problèmes de civilisation par le biais d’une campagne de pub sur les crottes de chien en ville. Le parallèle avec les clochards, qui peut sembler un peu pesant par sa longueur, permet d’aborder des questions plus sociales. Ce sont les enfants des auteurs qui semblent avoir déterminé plusieurs sujets de l’album, puisqu’en grandissant, ils commencent à poser des questions sur des sujets « graves ».
Ce dernier tome reste pourtant un album en demi teinte par rapport aux précédents. On le lit avec plaisir, mais sans réelle surprise par rapport aux précédents, malgré une évolution dans les sujets abordés. A lire néanmoins quand on aime l’histoire, les personnages et la vie parisienne. |
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