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© La Boîte à Bulles

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Missy
ScénarioRivière Benoît
DessinPaluku Hallain
CouleursSvart
Année2006
EditeurLa Boîte à Bulles
CollectionChamp libre
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Etoile de cabaret la nuit, Missy redevient chaque matin cette grosse femme dont le monde entier se contrefiche. Une fois leur curiosité et leur désir assouvis, ses amants l’abandonnent invariablement au saut du lit. Rythmé entre adoration et répulsion, l’équilibre de Missy ne tient qu’à un fil. Un fil sur lequel tire l’impitoyable Dud, le gérant du cabaret.
Afin que les hommes cessent de ne voir en elle qu’un simple objet de fantasmes, Missy décide de maigrir, au risque de perdre ce qui l’a imposée sur scène : ses formes généreuses.

 

1 avis

Coacho
Attention, pour moi, et pour de multiples raisons, c'est une vraie histoire d'amour que cet album et sa plantureuse héroïne : Missy. Cette fille, c'est une bombe ! Aussi captivante et envoûtante que provocante, aussi passionnante et désirée qu'esseulée, elle a en commun avec la bombe l'explosivité et la forme ronde.
Et son explosion, c'est sur la scène du cabaret où elle se dénude chaque soir qu'elle a lieu.
Transis, les hommes se mettent à genoux et font la queue pour obtenir ses faveurs... Mais Missy cherche quelque chose qui dure plus qu'un soir...
Les strass et paillettes évaporées, elle se retrouve dans la solitude de son spleen, délaissée et consciente de n'être aimée que pour ce qu'elle offre de son corps chaque soir...
Alors un jour, lasse dêtre l'objet des hommes et manipulée par Dud, son manager, elle décide de radicalement changer sa vie en entamant un régime.
Cette histoire est bien évidemment touchante, prenant les tripes du lecteur en jouant sur les sentiments mais jamais sans pathos. Avec intelligence et sensibilité, Benoît Rivière donne vie et consistance à un personnage qui était en longue gestation dans lesprit dHallain Paluku.
Ce jeune dessinateur congolais nous offre une créature sublime inspirée de quelque image africaine et mâtinée de Bottero. Les formes rondes de son héroïne sont exaltantes et enivrantes, mais le tout est surtout une belle surprise graphique globale par le choix représentatif choisi. Les personnages n'ont pas de visages ! Ce qui pourrait dérouter le lecteur est en fait une fabuleuse idée qui, tout en identifiant avec précision chaque protagoniste, permet aussi une identification de chacun au personnage de son choix. Car le tout fonctionne de façon empathique par la grâce de l'écriture de Benoît Rivière. Une écriture qui démontre que la force narrative peut subjuguer le dessin et donner une dimension particulière à ce dernier.
Celui-ci nous découpe donc des pages intenses, surtout les muettes, comme les 5 premières qui mettent rapidement dans l'ambiance et nous font comprendre la détresse de Missy... Admirable mais je me suis déjà assez extasié sur ce fait dans les colonnes du Forum de BDP.
Mais ce trio magique navait pas fini de nous étonner et le choix des couleurs de Svart venait couronner le tout... Ambiance de cabaret, avec ce velours spécifique, bien épais, mais aussi les variations de teintes qui ponctuent idéalement les émotions de Missy. Et en particulier ces choix de basculer dans le N&B aux moments intenses...
J'ai cependant à déplorer quelques choses... Premièrement, graphiquement, ça se passe au niveau de certaines onomatopées. Oui, jy reviens. Autant j'aime bien le « vlan » de la dernière case de la page 9, autant le « Missy » de la dernière case de la page 7 me paraît faiblard ! Rha ! Et y'en a d'autres dans l'album !
Mon deuxième reproche, c'est peut-être à La Boîte à Bulles que je l'adresse...
Car quitte à jouer la carte de l'ovni graphique, il fallait peut-être la jouer jusquau bout...
En donnant un format peut-être plus grand, pour mieux plonger le lecteur dans ce dessin et ces planches superbes.
Enfin, et là, c'est au niveau du scénario, je pense qu'il manque des pages... Oui... Ca se lit vite et alors que l'on est mis impeccablement en condition au début de l'album, il y a une sorte d'accélération qui dessert le récit en fin dalbum... L'éditeur a-t-il limité le nombre de pages ? Je lignore... Mais on voit le désespoir de Missy tout aussi bien que sa grande force de caractère. Un métier qui, je l'imagine, nécessite une grande force psychologique, mais on se rend compte aussi de sa détermination lorsqu'elle attaque son régime ou quand elle en vient aux mains avec certaines de ses collègues... Alors ce basculement rapide, cet effondrement, s'il est bien le pendant de ce dernier paroxysme, est un poil trop surprenant, trop... décontenançant... Mais mon exigence se fait trop pointilleuse car il s'agit tout de même d'un très, très bon album.
Un album qui parle damour et qui, malgré l'environnement dans lequel le récit se développe, sait éviter les pièges de la vulgarité et de la facilité. J'espère que les lecteurs sauront apprécier cet album auquel je ne peux mettre qu'un coup de coeur...
J'ai aimé Missy depuis le premier jour, elle me manque déjà...
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