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| Capitale de tous les excès, de tous les délires urbanistiques. Carrefour de tous les mouvements politiques et artistiques. Centre névralgique de l'espionnage et des coups tordus. Metropolis possède ses zones d'ombres à l'instar des crimes qui défraient depuis peu la chronique. Pour les résoudre, la police fait appel à un médecin autrichien, inventeur d'une science de l'esprit méconnue : le docteur Freud. |
  herbv
| Printemps 1935. Cela fait presque 70 ans que l’Europe vit en paix. Une région située entre l’Allemagne et la France, l’Interland franco-allemand, accueille la mégapole Métropolis, concrétisation d’une Belle Époque qui continue à rayonner et apporter joie et optimisme à tout le continent. Pourtant, des forces politiques hostiles rêvent de rétablir le glorieux passé du Reich et organisent un effroyable attentat sur le parvis de la Tour de la Réconciliation. L’explosion a révélé un ancien triple crime caché dans les sous-sols du bâtiment. L’inspecteur Gabriel Fauve, qui a réchappé de justesse à la déflagration et au tueur embusqué chargé d’éliminer les survivants, se retrouve chargé d’une mission secrète : découvrir le mystère qui se cache derrière la macabre découverte.
Métropolis est une uchronie où l’on retrouve de nombreux personnages historiques dans un rôle un peu différent de celui qu’il a pu être dans notre réalité. Stresemann et Briand ont réussi le rapprochement entre l’Allemagne et la France ; Einstein prépare la conquête spatiale, Freud dirige l’éminent institut psychiatrique de l’Interland ; Churchill, ancien premier ministre du Royaume-Uni est devenu romancier, etc. Le scénario est signé par Serge Lehman. Riche d’une longue carrière d’auteur de romans de science-fiction, il s’épanouit également dans le scénario de bande dessinée (de science-fiction, bien entendu). Son talent de narrateur a été reconnu avec l’excellente série La Brigade chimérique. Métropolis confirme, s’il en était encore besoin, qu’il peut être efficace en solo.
En effet, commencer son récit en plein milieu d’un mystère pour ensuite mettre en place son univers par le biais d’une analepse est une entreprise, certes classique (et peut-être trop souvent utilisée), mais du moins toujours risquée - surtout si l’auteur mélange les unités de temps et de lieu. Heureusement, ce n’est pas le cas ici, le premier chapitre réussit à poser une atmosphère intrigante sans perdre son lecteur. Et le retour dans un passé, que l’on devine proche, se déroule de façon fluide jusqu’à la fin du premier tome, qui s’achève sur un cliffhanger digne des meilleurs séries télévisées américaine. Il faut dire que l’inspiration de la bande dessinée et de la télévision d’aventure d’Amérique du Nord est manifeste tout au long des différents chapitres proposés, surtout au niveau de la narration. Le dessin de Stéphane de Caneva, sobre et efficace, très américain, n’est pas en reste dans cette impression. |
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