|
| |
|
|
|
|
| Un milliardaire recrute pour une expédition mystérieuse une jeune géologue, un dessinateur, un écrivain et un guide. Nul ne sait leur destination. Sont-ils en quête d’un trésor ? De rivages ignorés ? Ou d’une aventure intérieure ?
|
  thierry
| Jacques Abeille est l'auteur d'un roman maudit, Les jardins statuaires. Sur le point d'être enfin réédité, l'éditeur a l'idée de demander à François Schuiten de se charger de la couverture. Séduit par le livre, Schuiten demande à rencontrer son auteur et une correspondance s'installe entre les 2 artistes. Entre fragments de texte et dessins, un livre voit le jour: « les mers perdues », qui complète le roman original, tout en en étant indépendant.
Un milliardaire excentrique monte une expédition à destination des mythiques mers perdues. Il engage un aventurier, une géologue, un dessinateur et un écrivain, qui seront escortés par un groupe de Hulains, peuplade primitive familière de ces zones inexplorées. Leur mission reste floue. Qu'attend-on d'eux ? Ils ne le savent pas.
Le livre se compose des lettres que l'écrivain destine à un ami, dans lequel il se détache de l'obligation d'objectivité qu'il se doit respecter pour le journal de l'expédition. Il y fait part de ses observations, de ses doutes et nous devenons témoins privilégiés de cette étrange expédition, qui s'apparente à un voyage dans le temps. Chaque étape semble conduire les explorateurs vers des vestiges de plus en plus anciens. Mais quelle était cette civilisation oubliée ? Ces lettres sont accompagnées des illustrations du dessinateur, qui tente de capturer les paysages et les ambiances de ce voyage.
Ces Mers Perdues ne sont pas sans évoquer les Cités Obscures. Mais il serait trop simple d'en faire un avatar de la série de Schuiten et Peeters. Jacques Abeille possède don propre univers, aux frontières du mythe. Ces contrées servent de décor à une fable originale et poétique sur la vanité humaine. La lente progression de l'expédition, la découverte progressive d'un monde perdu et le voyage intérieur qui en résulte donnent à ce livre une identité forte et un parfum entêtant. Les illustrations de Schuiten complètent parfaitement ce carnet de voyage.
|
|
|
|
|
|
| |
| |