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© Paquet

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Mélodie au Crépuscule
ScénarioDillies Renaud
DessinDillies Renaud
CouleursBouchard Christophe
Année2006
EditeurPaquet
CollectionBlandice
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

"Cette histoire est une sorte d'hommage que je voulais rendre à Django Reinhardt à ma manière, c'est-à-dire en prenant un côté volontairement "conte", m'attachant davantage sur certains aspects du personnage (incarné ici en "Tchavolo Naguine") atypique, rêveur, curieux, un brin illuminé, à la fois en dehors du temps, mais avec un langage universel.
C'est l'histoire d'une rencontre avec Scipion Nisimov (narrateur et personnage principal) qui, par son intermédiaire et ses incertitudes, nous fait découvrir un monsieur extraordinaire de simplicité et de génie. Il nous dévoile un nouveau monde, une culture différente, avec ses incompréhensions mais surtout ses richesses…
Bref, je souhaite juste faire un clin d'œil à l'un des plus grands musiciens de tous les temps. Parler un peu de sa musique si pétillante de vie, comme le rire d'un enfant ..."

 

1 avis

Coacho
Retour de Renaud Dillies dans la Collection Blandice. Retour du gaufrier strict en 6 cases par planche. Et retour d’un pluri-thème qui lui est cher : l’amour déçu, le vague à l’âme, la rédemption par la musique, le jazz…
Après le truculent Betty Blues et l’émouvant Sumato, voilà la troisième partition musico-amoureuse de l‘auteur et celle-ci se nomme : Scipion Nisimov.
Un peu rompu à l’exercice, j’espérais un peu autre chose qu’une recette éculée…
Et je dois reconnaître que Renaud Dillies s’est appliqué à faire vire à son personnage une histoire à la trajectoire similaire aux deux précédents, mais en s’attardant sur un autre évènement. Dans celui-ci, Scipion est un personnage un peu rêveur, éperdument amoureux de sa belle Daphné. Mais lors d’une journée un peu différente, il va rencontrer Tchavolo, homme du voyage, qui lui redonnera le goût de la musique et de la mélodie Tzigane. Heureux de cette rencontre, il rentre chez lui le cœur léger et il découvre alors sa belle dans une fâcheuse posture et le monde s’écroulera autour de lui (un procédé/image déjà utilisé par ailleurs par Lewis Trondheim ou Laurent Percelay au passage).
Tout en rêverie et résolument onirique, cet album sent bon les bonnes trouvailles graphiques, et les allégories touchantes…
La façon dont la musique le bouleverse et le balade au gré de son tempo est vraiment très imagée, très musicale.
L’auteur insiste aussi sur le regard de l’autre et le refus de la différence. Dans un monde régit par des règles strictes, on voit la grande ville comme un hachoir aux personnalités, agressive à souhaits, comme un Brazil des grands jours !
La place belle est faite à la vie de bohême, à l’accomplissement de son plaisir accompagné d’une quête d’idéal toujours délicate à mener.
Mais dans les brumes de son chagrin, l’espoir renaît…
Contrairement à ce qui est généralement dit, je ne trouve pas la fin bancale, et même plutôt l’idéale conclusion de cet être qui se consume de l’intérieur au point d’en perdre la raison.
Tout est fugace, tout est temporaire, tout est rien… Et cela, Renaud Dillies nous le souligne très bien durant ces 78 pages.
Cependant, même si on retrouve le trait plaisant de l’auteur, si on retrouve ses thèmes favoris, si on peut saluer la tentative de sortir de son schéma classique, il n’en est pas moins vrai que la mayonnaise prend beaucoup moins bien que lors de ses 2 précédents albums sur le sujet…
Un peu déçu donc, je file me replonger dans Betty blues et Sumato, deux partitions qui, elles, étaient vraiment sans fausse note.
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