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| Sur la terre comme au ciel |
Pour qu'elle se sente moins seule, les parents de Marzi lui offrent un cochon d'Inde. Ravie, Marzi profite d'être seule dans l'appartement pour le laisser gambader à sa guise ; sa mère découvre le pot aux roses en raison des myriades de crottes minuscules qui jonchent le sol.
Un jour qu'elle observe des fourmis, disposant arbitrairement des obstacles sur leur chemin, Marzi imagine qu'elle est à la place de Dieu. Toutefois, elle se sent terriblement gênée de savoir que lui peut tout voir, même dans l'intimité, jusqu'à ses moindres pensées...
Et puis vient l'âge de la première communion. C'est une étape importante, et Marzi ne veut décevoir personne. On lui dit que pour rencontrer l'amour de Dieu, elle doit se confesser. Alors elle fait une liste. Elle en a trouvé vingt ! Mais est-ce qu'une petite bêtise est un péché ? |
  Coacho
| Le premier tome de Marzi nous contait les histoires d’une petite fille aux grands yeux bleus dans une Pologne sous régime communiste.
Il était intéressant de découvrir l’histoire, telle qu’écrite dans nos manuels scolaires, par le truchement de la naïveté et de l’innocence de l’enfance.
Ce deuxième tome est beaucoup plus personnel et émotionnel.
Marzena Sowa continue de nous narrer ses journées de petite fille peu aisée dans sa Pologne natale, mais elle règle des comptes profonds avec sa mère. Montrée souvent comme une mégère un peu acariâtre, la mère de Marzi est surtout coincée par une éducation judéo-chrétienne très stricte et présente, et se ressent de la privation des années noires de la Pologne (à ce titre, les dessins de l’intérieur de l’album, dans les pages cartonnées, sont très révélatrices du poids de la politique et de la religion…).
Malgré tout, et malgré la souffrance de cette enfant qui se croit parfois transparente par le fait que personne ne la considère, Marzi vit sa vie de petite fille, avec ses rêves, ses histoires, ses déceptions. C’est doux, prenant, touchant… C’est construit comme le premier tome, c'est-à-dire hyper narratif avec peu de bulles, et dans une forme de gaufrier qui sied parfaitement à ce qui est écrit. La fin de l’album revient à des problèmes d’ordre plus général, délaisse les sentiers autobiographiques, mais garde toujours un intérêt très fort.
Sylvain Savoia s’amuse dans ces cases et nous livre un dessin entre dessin animé, manga, et BD franco-belge, mais c’est très agréable.
Un bien bel album que je vous recommande.
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