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oslonovitch
| Voilà une "Patte de mouche" bien déroutante. Bâti sur un mode narratif plus proche de l'histoire illustrée que de la véritable bande dessinée, ce petit album est un exemple de parfait accord entre scénariste et dessinateur. Après sa lecture, il apparaît évident que personne d'autre que David B. n'aurait pu aussi efficacement illustrer ce récit. Les BD qu'il ne fait que dessiner sont plutôt rares mais l'histoire d'Anne Baraou, il aurait pu l'écrire. Leurs façons de conter sont très proches, à la fois touchantes, noires, dures et intimistes.
Le ton de Baraou est en effet l'une des plus grandes qualités de cet album : le récit d'un enfant qui raconte avec ses mots les maladies de sa mère… Il y a dans ce décalage une forme de poésie ténébreuse qui ne peut laisser indifférent.
Sous des dehors simplistes et enfantins, cette mini BD méconnue vaut vraiment la lecture. Et les superbes illustrations constituent la cerise sur le gâteau avec leurs symboles et leurs figures tout droits sortis de l'univers de David B. Bref, une superbe découverte.
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CoeurDePat
| Et voilà un Patte de mouche qui n’est pas de la b.d… Eh oui, il s’agit bien plutôt d’une petite nouvelle racontée à la première personne, superbement illustrée par David B.
Le dessin est typique de cet auteur, lourdement symbolique, chargé de sens, et noir, très noir, tant (ici) dans la forme que dans le fond.
Le ton d’Anne Baraou diffère grandement de celui adopté par David B. dans ses autres œuvres, il se veut en effet beaucoup plus naïf (c’est un enfant qui raconte), mais l’histoire est cependant en totale adéquation avec le dessin : noir, et d’un cynisme terrible.
Cet album est loin d’être mon préféré, que ce soit dans cette collection, ou de David B., mais rien que pour son dessin et son cynisme il mérite très largement d’être lu. |
Glotz
| Plus un texte illustré qu'une BD (d'ailleurs c'est même tout à fait un texte illustré), Maman a des problèmes est très sombre et triste, puisque la petite fille qui raconte sa mère, française plus que moyenne, (une vraie beauf) qui " commande des livres lourds et dorés, mais juste pour la décoration de la bibliothèque ", " pleure devant les films idiots " et " vote nationaliste " en mettant en parallèle l'histoire de sa copine Sophie, dont la mère est vraiment malade, folle et qui entrainera sa fille dans son malheur. La narratrice, prend un air faussement naïf mais semble, au fil du livre se rendre compte de la gravité de la situation et dit que chez elle (enfin " chez eux ", ses parents, qu'elle ne considère même plus comme chez elle) " tout est aigri " et elle veut devenir grande " rien que pour détester se sparents ". C'ets donc un conte (?) bien noir bien écrit par Baraou mais aussi illustré d'une belle manière par David B., simple mais efficace, d'un trait épais qui accentue l'impression générale de désespoir émanant de l'histoire. Un récit bien démoralisant, donc, à ne pas lire en cas de dépression nerveuse...... |
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