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| Le château de Lord Valentin |
Sur Majipoor, le jeune Valentin se reìveille au milieu de nulle part, sans but et sans souvenirs... Recueilli par une troupe de jongleurs, il deìmarre une nouvelle vie de boheÌme, heureuse et insouciante. Mais rapidement, des rêves eìprouvants viennent le hanter. Des souvenirs qu’il croyait perdus refont surface. Son ancienne vie aurait un lien eìtroit avec les grandes puissances de Majipoor et plus encore avec le symbole du pouvoir suprême, son homonyme le Coronal Lord Valentin lui-même. Valentin ne veut pas quitter sa nouvelle vie ni perdre ses nouveaux compagnons. Mais il ne pourra longtemps refuser son destin. On s’est introduit dans son esprit et lui a voleì sa vie, il n’aura d’autre choix que de reconqueìrir ce qui lui appartient.
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  rohagus
| Bien qu'en ayant entendu parler, je n'ai jamais lu de romans du Cycle de Majipoor de Robert Silverberg et je n'avais même aucune idée de ce dont ils traitaient. C'est avec un oeil neuf que j'ai entamé cette adaptation en BD.
Après renseignement sur Wikipedia, il y a un peu de science-fiction dans le background de cette planète Majipoor mais ce que l'on en voit dans ce récit en bande dessinée est de la pure fantasy comme les éditions Soleil nous en ont laissé l'habitude.
Néanmoins, ce monde imaginé là ne manque pas d'une certaine originalité. Outre ses nombreuses races, dont certaines sont télépathes ou encore métamorphes, c'est la structure de son gouvernement qui est spéciale. Il est en effet composé de 4 puissances : le Pontife, véritable dirigeant de la planète, qui ne quitte jamais son palais souterrain mais désigne un autre homme, le Coronal, choisi hors de sa famille, pour le représenter à la surface et faire figure d'autorité incontestable. Et à leurs côtés, deux personnages dotés de capacités télépathiques, la Dame de l'Île, mère du Coronal, qui conseille les habitants de la ville dans leurs songes, et le Roi des Rêves qui est pour sa part destiné à châtier ces mêmes habitants de la même manière.
Cet étonnant gouvernement multicéphale est le sujet principal de l'intrigue du roman "Le Chateau de Lord Valentin" qui est adapté dans cette série.
Le graphisme de cette bande dessinée est de bonne facture. Techniquement, il n'y a rien à redire sur le dessin de David Ratte : les planches sont soignées, les personnages réussis, les décors bien détaillés. De même, rien à redire sur la colorisation de Myriam Lavialle qui est douce et de qualité.
Et pourtant, je ne peux m'empêcher d'être déçu. Je trouve en effet ce graphisme trop lisse, trop fade pour me permettre de me plonger dans cet univers de Majipoor. J'aime quand un univers de fantasy me permet de m'évader, quand sa représentation en image lui donne une véritable vie et une âme. Ici, je trouve le résultat visuel trop morne, trop classique, comme s'il s'agissait d'images déjà vues et pas très emballantes, presque clichés. En outre, l'aspect informatique des couleurs et son traitement de l'encrage rend l'ensemble trop froid à mon goût.
C'est assez injuste car, comme dit plus haut, techniquement il n'y a rien à reprocher,
mais ce ressenti m'a empêché de bien apprécier ma lecture.
Car hormis cela, l'intrigue n'est pas mauvaise du tout et la narration est très fluide. Alors certes le coup du héros amnésique qui intègre une troupe d'artistes saltimbanques, la prédiction de sa destinée incontournable, le complot pour usurper le pouvoir, etc., tout cela est très classique, presque déjà-vu. Mais l'ensemble est plaisant et le monde est suffisamment original et attachant pour qu'on ait envie d'en savoir plus, de le découvrir par le voyage qui nous est ainsi offert.
C'est pourquoi j'ai pris plaisir à lire ce premier tome et je lirais la suite. |
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