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| L’histoire de Magasin général se déroule dans un village du Québec rural à partir du début des années 40. Elle gravite autour d’un personnage féminin, Ginette, veuve avant l’heure et héritière du principal commerce local (le « Magasin général » qui donne son titre au récit), que l’irruption d’un étranger dans la petite communauté va progressivement réconcilier avec le bonheur ; bonheur d’aimer, bonheur d’être aimé(e), mais pas exactement de la manière que l’on pourrait imaginer…Deux autres volumes suivront ce premier tome inaugural
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  Coacho
| Voilà un bien bel album accompagné par une discrète mais efficace campagne de presse pour ce duo nouvelle formule d’auteurs talentueux et confirmés !
Car en effet, la technique utilisée dans « Marie » est la somme des deux talents de Loisel et Tripp pour nous offrir des planches d’une auteur virtuel que nous pourrions nommer… Tripel ?
Dans ce récit d’entre deux guerres qui se passe au Québec, les auteurs ont fait appel à Jimmy Beaulieu (le génial auteur du « Moral des troupes ») pour assurer la crédibilité et la compréhension des expressions québécoises des années vingt.
Une vraie somme de talent complétée par la présence de François Lapierre aux couleurs.
Cette dream-team était partie pour nous offrir 80 pages bucoliques au travers des saisons canadiennes et nous faisant découvrir les tourments et vicissitudes d’un petit village et de son épicerie principale. Ce magasin général, donc, n’est plus tenu que par Marie qui vient de perdre son mari et qui se maintient en perpétrant son activité.
Mais voilà, c’est beau, c’est enjoué, plaisant, toutefois on n’est pas plus envoûté par ce bouquin que lorsqu’on regarde un épisode de la petite maison dans la prairie ! Sauf que Charles Ingalls avait le mérite de nous sortir une petite morale de derrière les fagots qui suintait bon les bons sentiments et prônait de jolies valeurs aux enfants !
Là, c’est plat… On guérit une jambe cassée, on se moque de 3 vieilles chouettes un peu pénibles, on voit un nouveau curé aux méthodes peu orthodoxes qui cherche à ramener ses ouailles à l’Eglise tout en s’acoquinant avec le plus réfractaire des habitants…
Bref, une jolie histoire de village que l’on contemple mais sans vraiment se sentir concerné !
Un peu indifférent, on n’en est pas moins sensible aux soins apportés aux décors, environs, ambiances, et autres petits trucs qui font que l’on se croit complètement immergé dans ce Québec des années 20, mais ça ne va pas plus loin…
Nous étions en droit d’attendre plus de ces auteurs, ou bien je n’ai pas compris la direction du chemin qu’ils cherchent à nous faire prendre… Dommage…
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doremi
| Oui pour le beau duo Loisel/Tripp. Dessins, décors et couleurs sont vraiment soignés.
Oui pour l'ambiance. Quelle belle recherche documentaire, quel beau travail sur les dialogues.
Oui pour la nostalgie qui m'étreint: impossible de ne pas penser à La petite maison dans la prairie...
Oui pour le relief qu'ont les personnages: Marie, le nouveau curé, les frères Latulipe... et les autres. Quelle consistance.
Une déception tout de même... Quand on referme l'album, on a l'impression qu'il ne s'est rien passé. On vient de lire 80 pages qui plantent simplement le décors. On se doute bien qu'il y a des trucs pas nets dans cette petite communauté: les ragots qui circulent sur le mari de Marie et sur les morts successives récentes... nous donnent la puce à l'oreille et on s'attend tout le temps à en savoir un peu plus. Mais il faudra attendre la suite...
Un indice peut-être? Sur le site de Casterman, dans le résumé, il est écrit : "...que l'irruption d'un étranger dans la petite communauté va progressivement réconcilier avec le bonheur ; bonheur d'aimer, bonheur d'être aimé(e), mais pas exactement de la manière que l'on pourrait imaginer...". Qu'est ce que cela veut dire? Qui est cet étranger? Vivement qu'il arrive parce que l'histoire risque de devenir vraiment plate! |
bourle
| 1920, Félix Ducharme, gérant du Magasin général dans la petite bourgade de la paroisse de Notre-Dame des Lacs au fin fond de la campagne québécoise vient à expirer. Ce décès soudain ne semble pas trop émouvoir les villageois excepté sa femme, Marie. Maintenant veuve, elle décide de reprendre le magasin.
Loisel et Tripp offre au lecteur un bel ouvrage autant au niveau scénaristique qu’illustratif. Le scénario est vraiment bon : une femme, Marie, courageuse décide de reprendre l’affaire de son mari tandis qu’un nouveau curé s’installe au même moment dans la paroisse. J’ai beaucoup aimé le tempérament de cet homme d’église qui vient bousculer les habitudes des villageois. Cette série a tout pour plaire, parfois elle émeut, d’autres elle fait sourire, on se laisse bercer par ce joyeux récit parfaitement orchestré par les deux auteurs. Ce premier tome a été rythmé par d’excellents dialogues. J’aimerai montrer ma gratitude à Jimmy Beaulieu qui a retranscrit les dialogues en québécois ce qui a rendu ces derniers très agréables à lire. Les dialogues est sans aucun doute le point fort de cet opus.
Coté dessins, je trouve que les deux hommes se complètent parfaitement, je pense que peu de dessinateurs sont capable de rivaliser avec nos deux compères. Visages comme paysages sont parfaitement dessiné, je ne m’en lasse pas. Lapierre a très bien su « apprivoisé » les dessins de nos deux auteurs, sa coloration « colle » bien avec l’ambiance de l’histoire.
Le talent de Tripp et Loisel offre au lecteur une belle histoire attendrissante ponctuée par de superbes dessins et de succulents dialogues.
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