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| Dans un univers en décrépitude où des travailleurs forcés sont traités comme des esclaves par des forces de l’ordre despotiques au service d’un pouvoir tyrannique, un groupe de jeunes décide de se rebeller contre le destin qui lui est imposé. Bandes rivales, courses en moto, complot gouvernemental... |
  nirvanael
| Affublé d’une couverture à la composition bordélique et au résumé stimulant, Magara est un one-shot qui tient quelques unes de ses promesses sans aller au bout de son potentiel.
Parmi ces paysages d’usines vieillissantes, de ville étouffante et de jeunes motards emprunts de liberté, ce qui frappe d’abord est le coup de crayon de l’auteure, très dynamique et personnel, qui ne fera pas l’unanimité, mais qui m’a franchement emballé. Magara, c’est la première partie d’Akira dessiné par un Matsumoto au top de la maîtrise de sa maladresse.
L’aspect dégueulasse des entrepôts, la connerie des condés, la vie qui déborde des sales gueules des délinquants autant que la vitesse des poursuites, tout est extrêmement bien rendu. Nous sommes au cœur de cette jungle urbaine, détenus malgré nous… La prise de pied serait totale si seulement les pages n’étaient pas aussi mal coupées, amputant au passage quelques bulles et onomatopées…
Malheureusement, une fois que nos personnages ont rencontré d’autres réfractaires et que la résistance s’organise, le lecteur, même enthousiaste, devra se rendre à l’évidence : on tombe dans le gros film d’action prévisible et sans saveur, il n’y a que l’épilogue qui viendra sauver l’honneur et relever la sauce. Suivent quatre nouvelles, toujours servies par un graphisme excellent, filant entre humour et absurde, qui restent dans l’ensemble anecdotiques (bien que la première, qui sort du lot, ait sa place dans le recueil Printemps Bleu).
On ne peut donc que regretter que l’auteure n’ait pas conservé le ton initial qu’elle avait réussi à insuffler à ce manga qui ne fera pas date puisqu’une bonne moitié de l’album s’avère insipide. On peut aussi se demander le pourquoi de cette absence totale de personnages féminins, surtout venant d’une auteure, la révolte n’étant pas l’apanage des mecs.
Dommage donc… Mais auteure à suivre. |
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