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| Lucie a trente ans, un psychanalyste, un boulot cool (voire deux) et des copines de boulot cools, un chat, du poil sur les jambes qu’elle épile à la cire, mais pas de mec. Alors elle cherche. Et c’est bien connu, dans ce domaine, quand on cherche, on a souvent du mal à trouver... |
  Herbv
| Sur un scénario de Véronique Grisseaux et un dessin de Catel Muller, Lucie s'en soucie nous raconte l'histoire d'une jeune femme, nouvellement trentenaire, célibataire, qui se pose quelques questions sur son avenir et la direction à faire prendre à sa vie.
Cette première oeuvre fait irrésitiblement penser à la série Monsieur Jean (de Dupuy et Berberian), mais à un Monsieur Jean au féminin. Le dessin y est pour beaucoup mais ce n'est pas uniquement pour cette raison. Les deux auteurs (elles aussi femmes et trentenaires) nous croquent une tranche de vie, celle d'une jeune femme en pleine incertitude dans ce monde moderne où l'on a à choisir entre famille et maternité ou réussite professionnelle, continuer à assouvir les passions d'une éternelle jeunesse ou se fondre dans la société "adulte" ...
Bon, soyons un peu critique. Sur le thème un peu éculé de la trentenaire qui se demande si elle trouvera un jour le mari idéal et qui connaîtra quelques déboires sentimentaux tout au long des 118 planches de cet album, nous avons là une histoire qui est le pendant féminin de La théorie des gens seuls de Dupuy et Berberian. Même si le traitement semble moins bien maîtrisé (mais il est difficile de seulement faire aussi bien de la série Monsieur Jean), ce changement de point de vue et une bonne dose d'auto-dérision en font un album bien agréable à lire.
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CoeurDePat
| En lisant cet album, on s'aperçoit dès le début que l'originalité ne sera pas au rendez-vous. Le genre est en effet bien circonscrit et "Lucie s'en soucie" ne s'en éloigne pas. Au contraire, il utilise l'ensemble des clichés à sa disposition.
Cela en aurait fait une lecture "juste" passablement ennuyeuse... mais il y a la fin. Fin où le caractère de chieuse de Lucie passe de l'album à la réalité (de chiante avec les mecs, elle devient chiante avec le lecteur). Fin où la morale à deux balles complètement gnangnan éclate dans toute sa splendeur. Et fin enfin, qui finit très exactement comme on doit s'y attendre. Inutile de dire que ça m'a prodigieusement gavé.
Bref, ennuyeux, fait de clichés. Rien de nouveau, suivant. :(p |
pessoa
| Lucie s’en soucie, on n’aime ou on n’aime pas. Ou alors on trouve ça moyen. C’est mon cas.
C’est une BD dans un genre qui me plaît, celui de la chronique réaliste. On suit donc les mésaventures existentielles et sentimentales d’une jeune femme d’aujourd’hui, en pleine « crise de la trentaine ». Le dessin, simple et clair, en noir et blanc, est tout ce qu’il faut pour ce genre de sujet tendre et léger. Forcément, on s’identifie aux personnages, ou on reconnaît son entourage.
Sauf que cette fois, la sauce ne prend pas très bien. Il faut bien dire ce qui est : Lucie s’en soucie souffre de la comparaison avec Monsieur Jean, qui est sa source d’inspiration flagrante. Bien sûr, c’est normal d’être influencé par les « glorieux ancêtres », encore faut-il apporter un plus, une petite touche personnelle, un peu de nouveau… Ici, au contraire, c’est du Monsieur Jean affadi : les personnages et les situations sont un peu stéréotypés, le dessin est moins « rond », moins agréable à l’œil que l’original, les gags moins drôles… Ca ne dépasse pas toujours le niveau des magazines féminins moqués dans l’album, et c’est dommage. A l’arrivée, on a un produit fini pas très réussi dans un genre qui est très travaillé de nos jours.
A réserver aux inconditionnels du genre, donc. |
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