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| Tito est un jeune garçon qui vit seul avec sa mère depuis la mort de son père. Assez renfermé, sa seule véritable évasion, c'est la lecture. En rue, Tito rencontre Zeta qui lui conte son histoire : elle fuit la secte responsable de la mort de ses parents, de célèbres archéologues qui ont mené des recherches sur la tribu des Moza capable de faire revivre les morts. Zeta, se sentant en danger, confie à Tito une mystérieuse montre à gousset. Morto le chef de la secte retrouve la jeune fille et la blesse mortellement, Tito est sauvé par l'intervention d'Argos qui récupère le corps de Zeta. Argos explique à Tito que Morto, dans sa soif de pouvoir effrénée, veut récupérer la montre pour maîtriser le don de résurrection. Une aventure mystérieuse et envoûtante par l’auteur des « Lamentations de l’agneau ». Une histoire originale oscillant entre fantaisie et réalisme servi par un graphisme exceptionnelle à travers un dessin nerveux et précis.
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herbv
| Quelque part en Europe à une époque indéterminée (vraisemblablement au XIXème siècle) Tito, un jeune garçon plutôt renfermé, vit seul avec sa mère, veuve depuis le décès de son mari à la guerre. Alors qu’il revient des courses, il est interpelé par un jeune vagabond qu’il avait déjà remarqué depuis plusieurs jours. Surprise, il se révèle qu’il s’agit d’une jeune fille en fuite nommée Zeta Lomberti. Les parents de celle-ci ont été assassinés par une sorte de secte sur laquelle ils enquêtaient, notamment sur leur capacité à faire revivre les morts. Ils ont confié à Zeta une montre qui semble étroitement liée à leurs recherches. Cet objet qui semble si trivial ne serait-il pas la cause de tous les malheurs qui se sont abattus sur la jeune fille ? Ne risque-t-elle pas d’entraîner Tito dans sa fuite sans espoir en lui confiant la montre ?
On retrouve les thèmes qui sont chers à l’auteure comme celui de l’asociabilité et l’altérité. Comme pour ses œuvres qu’on a pu découvrir chez Delcourt, les protagonistes ne sont pas bien intégrés à la société. De même, le personnage principal féminin possède un pouvoir ou une malédiction qui la rend différente. On perçoit aussi la même atmosphère emprunte de mélancolie et de tristesse, pour ne pas dire de pessimisme. Pourtant, l’espoir est là, donnant une raison de vivre à certains. Outre le récit qui est donc purement du Kei Toume, on retrouve son dessin si personnel qu’on le reconnaît au premier coup d’œil. Luno se révèle donc être un titre parfait pour découvrir la mangaka. Si on accroche à son univers alors on peut de lancer sans crainte dans Les Lamentations de l’agneau et Sing "Yesterday" For Me, deux séries majeures.
La réalisation de Kana est tout à fait correcte car on retrouve la reliure avec sa couverture rigide et les pages couleurs de la version japonaise même si on perd les dorures sur la jaquette. Le papier manque de blancheur et à tendance à être un peu trop translucide, ce qui est plutôt regrettable pour une version qui se veut luxueuse mais compréhensible eut égard au prix de vente modéré. L’impression est réussie et elle nous épargne les problèmes de moirages si fréquents chez cet éditeur. Quand à l’adaptation, elle est du niveau habituel des Kana, c'est-à-dire avec des dialogues assez plats au style plutôt lourd et un lettrage qui propose un sous-titrage systématique des onomatopées. Néanmoins, cela ne gêne en rien la lecture et c’est le principal. Il s’agit donc d’un titre que tous les fans de Kei Toume se doivent d’avoir dans leur bibliothèque. |
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