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  Lucky Luke
| Difficile de défendre "O.K. Corral" et d'une façon générale les albums post-Goscinny... mais je m'y colle quand même!
Je ferais une distinction entre cet album-là et la production sans âme qui a suivi ou précédé ces dernières années (avec peut être "Le Pont sur le Mississippi" qui se défend...) parce dans cet album, il y a un commencement de début de scénario.
Reprenant maladroitement le concept des "Rivaux de Painful Gulch", album extraordinaire au demeurant, Morris oppose les Earp, yeux plissés et moustache noire abondante aux Clanton, dont la finesse n'est pas la qualité première.
Là où Goscinny avait eu le génie d'opposer deux clans de méchants sympathiques, Morris annonce très vite la couleur : les Earp sont les gentils, les Clanton les méchants, bêtes de surcroît, et Lucky Luke va aider les Earp.
Terminé pour le scénario, envoyez un ou deux gags, et les duels au Colt prévus dans le cahier des charges et nous voilà déjà devant le soleil couchant.
"I'm a poor lonesome cowboy..."
Inutile de s'attarder sur le dessin, qui présente très vite ses limites.
Pourquoi sauver cet album du lot? Parce qu'il rappelle plus le Morris du tout début, celui des dix premiers albums sans Goscinny, que celui de la fin, qui animait son Far West de papier sans nous faire rire. Cet album respire la naïveté des débuts, et c'est sans doute ce qui le rend presque rafraichissant.
Une fraîcheur toute relative comparée à n'importe quel autre album de l'âge d'or, mais déjà appréciable. |
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