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| Tandis que son père dévale les pistes noires, Louis a pour seul compagnon un autre gamin, qui n’a de cesse de jouer à la Game Boy et d’écouter son baladeur. Et pourtant, Louis aurait bien besoin d'aide car, seul sur les pistes, il doit affronter des situations peu confortables. Par la force de l’imagination, il s’invente un ami qui ressemble étrangement à son doudou...
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  Coacho
| Je viens de lire « Louis au ski » de Guy Delisle, l’auteur, entre autres, de « Shenzen » et « Pyong-Yang ».
Les pages muettes de cet album, ainsi que leur découpage en 20 cases par planche nous rappellent celles du « Mister O » et du « Mister I » de Lewis Trondheim.
Filiation évidente lorsque l’on sait que Lewis Trondheim est le tout nouveau directeur de la collection Shampooing dans laquelle est éditée notre album !
De l’aurore à l’aube, on va suivre les désagréments subits par Louis, victime d’un papa égoïste qui veut aller skier avec un ami, et qui deviendra l’exact opposé de ce qu’il fut les premiers mois de sa naissance.
En effet, un bébé est au centre de toutes les attentions et là, finement, admirablement devrais-je dire, Louis sera ignoré de tout le monde et devra affronter le monde et ses situations angoissantes avec les moyens dont il dispose…
C’est juste, fin, doux, poétique, drôle…
La béquille psychologique qu’est un doudou pour un enfant est ici intelligemment mise en valeur dans de cocasses situations qui insistent sur l’irresponsabilité des humains lorsqu’ils sont en proie à leurs plaisirs.
C’est vraiment sublime de finesse, du petit tracas d’un pied gelé aux grandes angoisses des territoires inconnus en passant par toutes ces petites phases agressives que les adultes réservent aux enfants sans même s’en rendre compte.
Ce petit Louis, on a envie de le prendre dans nos bras et pourtant, c’est ainsi qu’il grandira et prendra sa place dans la société…
Le dessin de Guy Delisle est sobre, efficace, va à l’essentiel.
On reconnaît d’ailleurs bien les traits du papa de Louis puisque c’est l’auteur lui-même qui est représenté et que l’on connaît dans les livres cités plus haut.
Seul regret personnel que j’ai noté, c’est l’absence de citation du coloriste qui n’est autr que le talentueux Yuio… Une boulette éditoriale qu’il faudrait corriger rapidement.
Pour le reste, c’est un vrai coup de cœur !
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