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  CoeurDePat
| « Lone Wolf & Cub » est une série culte de facto. Datant des années 70, cette série a laissé sur le manga une empreinte profonde. Les recherches historiques de Kazuo Koike, son souci du détail, le dessin très particulier de Goseki Kojima, le côté extrêmement charismatique et en même temps complètement atypiques des personnages (Ogami Itto et son fils Daigoro – sans oublier le landau de l’enfant qui est un personnage à lui seul !), y sont pour une grande part.
Il y aurait bien des choses à dire sur bien des aspects, de quoi faire un dossier très fourni. Je vous renverrai pour cela au texte d’introduction de ce premier volume qui le fera bien mieux que moi, ou encore à www.the-ryoweb.com qui présente un avis détaillé, et me contenterai de donner mon impression.
Déjà, je trouve cette adaptation très réussie : le texte d’introduction est bien rédigé, informatif à souhait, et met l’eau à la bouche. En fin d’album on trouve quelques pages où sont résumés de façon claire, synthétique et précise quelques éléments de l’histoire japonaise concernant la période pendant laquelle se déroule la série. On y trouve aussi un lexique de tous les termes japonais spécifiques employés dans l’album, là encore avec des explications claires et précises. Ce genre de chose donne tout de suite au livre un certain cachet et montre un souci de l’adaptation poussé.
Ceci dit, en commençant la lecture je suis resté un peu perplexe… Le dessin est en effet assez spécial et n’a quasiment rien à voir avec… à peu près tous les mangas que j’ai pu lire jusqu’ici. D’un aspect très sérieux, rarement outré, c’est sa technique même qui intrigue. Absence quasi totale de trames, tout à l’encre en noir et blanc, des expressions farouches et très particulières… Je ne saurais préciser, mais si j’ai été un peu gêné au départ, en refermant ce tome je suis conquis.
Conquis également par l’histoire, ou plutôt les histoires. Car Lone Wolf & Cub c’est pour ce premier tome neuf petites histoires, qui ne se suivent pas et dont on ne connaît pas l’ordre chronologique. Ca surprend. Ca rappelle ces feuilletons où le héros connaît des tas d’aventures et où l’on découvre des éléments sur les personnages au fur et à mesure des épisodes sans qu’ils changent ou vieillissent. Je ne sais si la série sera dans ce goût-là, mais le tome 1 l’est. En tout cas la première histoire est pas mal, la deuxième m’a intrigué, la troisième a été distrayante sans plus… et puis j’ai perdu le fil du temps, refermé le livre et je n’avais qu’une envie : le relire, et lire la suite.
Par petites touches on s’attache à ces deux personnages de façon incroyable, sans même s’en rendre compte. Et l’aspect samouraï super-héros (la première histoire avec le landau m’a largement fait penser au Surfer d’argent :D) s’atténue pour laisser une sensation d’invincibilité, de force tranquille assez impressionnantes (les détracteurs pourront dire que c’est comme dans « Ken le survivant », sauf que là c’est bien fait). Les histoires ont une saveur étrange, parfois d’inachevé, de trop court, de conclusion trop rapide. Mais toutes et chacune contribuent à créer une ambiance fascinante.
J Il est nul cet avis. Lisez donc « Lone Wolf & Cub », et faites vous le vôtre, d’avis. Vous ne le regretterez pas. J
(Ah, et si la série continue comme ça ou s’améliore, c’est un 5 direct) |
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