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  herbv
| Kanaé Miyakuni vient de connaître un chagrin d’amour et, pour oublier sa peine, elle décide de partir quelques jours aux sports d’hiver et prendre quelques cours de ski. Qu’elle manque pour cela l’école importe peu. N’est-elle pas la petite fille de l’administrateur de l’établissement scolaire pour filles qu’elle fréquente ? Son jeune moniteur de ski, Eiji Morihara, semble en tout cas avoir du mal à supporter une telle attitude. Néanmoins, il réussit à comprendre la détresse de sa jeune élève et lui redonne l’envie d’avancer dans la vie. Une fois revenue au lycée, Kanaé découvre avec stupeur que son nouveau professeur d’anglais, arrivé pour un remplacement, est ni plus ni moins que cet ancien instructeur dont elle était en train de tomber amoureuse. Celle-ci ne semblant pas laisser indifférent Eiji malgré une réelle différence d’âge, une histoire d’amour interdite commence entre la lycéenne et son enseignant. Kanaé voulait du changement dans sa vie mais est-ce pour le meilleur ou le pire ?
Living in a Happy World est un shôjo manga en deux volumes qui reprend une série de thèmes très classiques afin de montrer ce moment si important pour une jeune fille qu’est le passage de l’enfance à l’âge adulte. Au début du récit, Kanaé n’est qu’une gamine immature car trop gâtée. Elle semble incapable de se prendre en main pour améliorer sa vie. Cependant, elle sent bien qu’elle ne sera heureuse que si elle change, que si elle murit. L’amour doit être le catalyseur qui la transformera et la fera devenir adulte. Celui-ci s’exprime au travers d’un jeune professeur de son école. L’autre sujet fort de l’histoire est celui de l’isolement, de la solitude. De par sa position privilégiée, elle est coupée de ses camarades de classe, à une exception près. Toutefois, en évoluant, elle réussit aussi à devenir moins distante et plus sociable. Le passage à l’âge adulte, l’amour envers un professeur et le risque d’ostracisme sont autant de thèmes qui parlent aux lectrices de ce type de shôjo, plutôt collégiennes.
Si l’ on a parfois un peu de mal à ne pas être agacé par la niaiserie de Kanaé, par son indécision perpétuelle qui donnerait presque l’impression de lire ce que certains appellent un shôjo cruche, le traitement de thèmes tels que l’amour interdit entre un professeur et une de ses élèves ou tels que la difficulté de changer, est plutôt réussi malgré une fin de l’histoire expédiée un peu rapidement. Même si ses réactions ne sonnent pas toujours juste, on ne peut s’empêcher d’être attendri par Kanaé qui lutte contre ses démons intérieurs. Il en résulte une lecture tout à fait sympathique et cela donne envie de lire Bus for Spring, autre œuvre de Maki Usami aussi publiée en français par Soleil Manga. Toutefois l’impression du tome 2 est plutôt ratée avec de gros moirages très désagréables et un mauvais rendu des trames en général. On regrette forcément. C’est d’autant plus dommage car la mangaka propose un graphisme des plus agréables à regarder ! |
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