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  herbv
| Xiao Yu est à la recherche de Monsieur Ouyang, un étudiant venu faire son stage de fin d’étude auprès du père de notre jeune héroïne. En effet, il s’est perdu dans le vieux quartier de la petite ville provinciale de Linzhi. Il faut dire qu’il est la victime d’Ambre, un esprit renard qui a décidé de lui jouer un petit tour dont il a le secret. Xiao Yu réussit à ramener Monsieur Ouyang à la maison et décide de le guider tout en veillant sur lui. Après tout, n’est-elle pas le nouvel intercesseur entre les esprits et les humains même si peu de personnes (surtout pas ses parents, ils seraient trop inquiets) le savent. Bon sang ne saurait mentir, l’arrière-grand-père de Xiao Yu avait été un intercesseur hors pair il y a de nombreuses années, les plus anciens s’en souviennent encore.
Avec le troisième tome de Little Yu, Xia Da achève son récit fantastique basé sur des histoires, superstitions et croyances locales venues de sa région natale, qu’elle a entendues dans sa jeunesse ou qu’on lui a racontées plus récemment. C’est ainsi que le plaisir nous est accordé de lire quatre nouvelles histoires, plus longues que celles des deux précédents volumes. Ceux-ci nous proposaient cinq chapitres tout en totalisant moins de pages à l’arrivée. L’auteure met à profit cette possibilité de s’exprimer un peu plus dans la longueur. Il en résulte quatre contes tout simplement excellents.
Il faut dire que la tonalité plus grave des quatre récits proposés, laissant une grande place à la mort, évolution entrevue dans la seconde moitié du second tome, y est certainement pour beaucoup. Le personnage de Xiao Yu prend ainsi de la profondeur, au fur et à mesure de son apprentissage de la fonction d’intercesseur. En dramatisant ses histoires, Xia Da rend plus touchant son propos et elle réussit à nous émouvoir en plus de nous émerveiller par la qualité de sa narration et de son graphisme. Le dessin est tout simplement éblouissant, avec une mise en page extrêmement dynamique malgré un grand nombre de cases. Une fois la dernière page tournée, même si nous pouvons effectivement considérer qu’il y a bien là une fin, il est impossible de ne pas regretter l’existence d’une suite. |
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