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  rohagus
| Lightfall est un récit de light fantasy tout public. Edité en France par Gallimard, il se présente sous la forme d'un gros roman à la couverture souple qu'il faut ouvrir pour constater qu'il s'agit bien d'une bande dessinée. Ce format moyen mais épais permet d'offrir un album aussi dense qu'un tome de manga tout en étant en réalité un comics indépendant lui-même légèrement influencé par le manga et l'animation. Son auteur, Tim Probert, est illustrateur et directeur d'un petit studio d'animation. Il avait d'ailleurs déjà réalisé un court métrage des aventures des deux héros de Lightfall pour Nickelodeon en 2018. Il s'agit ici de sa première bande dessinée et un seul tome est actuellement paru en France comme aux États-Unis, comme un avant-goût vers encore plus d'aventures.
Cela se passe dans un univers de fantasy légère, avec certes des monstres et des dangers mais rien de bien effrayant. La particularité de ce monde, c'est que le Soleil y a disparu il y a des siècles et a été remplacé par des globes lumineux magiques de différentes couleurs. Mais ceux-ci ne sont pas éternels et celui ou ceux qui ont détruit le soleil pourrait bien s'en prendre à ces lumières-là également. Cela, la jeune Béa n'en a pas conscience, se contentant de sa vie de jeune assistante de son grand-père herboriste au fin fond d'une forêt. Mais quand le grand-père part sans prévenir pour une quête mystérieuse, la jeune fille va devoir compter sur l'aide d'un nouvel ami pour le retrouver. Ce dernier est Cadwalader, un Galdurien, peut-être le dernier de sa race de grands costauds presque immortels et aussi sympathiques que doués pour la bagarre.
C'est une série plaisante de pur divertissement et d'aventure. Il amène les lecteurs à voyager à travers le monde imaginé par son auteur et à enchaîner les péripéties et les rencontres. Peu à peu, une trame plus grave se met en place et on devine bien que nos deux héros vont inévitablement finir par y être confrontée et sans doute devoir sauver le monde d'une manière ou d'une autre. Si tout cela est sympathique, on y trouvera cependant pas mal de clichés du genre, quelques déjà-vus de-ci de-là et un léger côté prévisible. Mais ça n'en ternit pas la bonne ambiance, l'agréable dépaysement et le sentiment de cette aventure légère à laquelle on est convié, sans prise de tête et aux côtés d'agréables compagnons de route.
La fin du premier tome est légèrement frustrante car on sent qu'on reste encore dans le cadre d'une très longue introduction et que, malgré tout ce qu'il s'est déjà déroulé, les choses sérieuses commencent à peine. Il faut espérer que la suite voit bien le jour. |
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