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| La ville qui parle au ciel |
Au Japon, dans une lointaine époque où règnent encore les esprits de la nature, Raido, le ronin amnésique, erre sans but. Des voix mystérieuses parlant de mort hantent son esprit et elles le conduiront tôt ou tard à la folie. Dans son voyage en quête de son passé, il parvient à la ville qui parle au ciel, ultime rempart contre la glace qui avance inexorablement dans ces terres oubliées.
Les marionnettes de bois du bunraku, mues par les mains habiles de la jeune Meiki, content la sombre histoire des nuées écarlates. Après la rencontre de la marionnettiste avec le ronin, les fables semblent devenir de plus en plus réelles aux yeux de Meiki. Des loups venimeux, d’hostiles divinités, d’anciens guerriers samuraïs qui suivent la voie de l’épée… Le monde est renversé, les marionnettistes deviennent des marionnettes dont les fils sont tirés par d’antiques divinités vindicatives. La shogunaï de la ville cherche à dissimuler tout cela alors que la blanche étendue de glace avance comme pour submerger et purifier ses crimes.
« Le passé n’a plus d’importance désormais, la nature n’existe plus, ni les restrictions, ni le moindre contrôle. Il n’existe plus que nos membres, chauds de vie et libres pour l’éternité. Je suis Ryin Fujiwara, votre libératrice, et cette ère est celle de la chair. » |
  rohagus
| Une fois n'est pas coutume, c'est sur le simple aperçu de la beauté de ses planches que j'ai acheté cette BD dont je ne savais rien auparavant.
Le dessin est en effet de toute beauté.
Sur des tons à base de rouge et de blanc, Tenuta Saverio, artiste Italien, nous offre des fresques superbes. Son style, proche de l'illustration, use de couleurs parfaitement maîtrisées, d'un encrage très fin et d'un sens indubitable de l'esthétisme. C'est vraiment admirable. Quel dommage qu'il pêche un peu sur deux points : le sens de la perspective ainsi que les visages de ses personnages qui sont parfois moyens. Pour le reste, c'est le genre de BD qu'on peut acheter uniquement pour sa beauté graphique.
Mais le scénario n'est pas vraiment en reste.
Comme pour Okko, nous nous plaçons ici dans un Japon médiéval imaginaire teinté de fantasy. Créatures surnaturelles, magie, ville emprisonnée dans les glaces, tout un univers de fiction dans lequel évoluent geishas, shogun(aï) et samouraïs. Le récit n'apporte pas de grande surprise au genre et manque un peu d'humour, mais il est bien raconté et prenant.
Ce premier tome est dense, beau et suffisamment captivant pour annoncer une belle série dont il me tarde de voir la suite. |
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