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© Dargaud

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La couleur de l'Enfer
ScénarioTrondheim Lewis
DessinTrondheim Lewis
Année2000
EditeurDargaud
CollectionPoisson Pilote
SérieLes formidables aventures de Lapinot, tome 7
autres tomes... 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9
Bullenote [détail]

Richard emménage chez Lapinot, tandis que Lapinot cherche un appartement pour emménager avec Nadia. En attendant, la vie à trois est plutôt stressante. Heureusement, ça s'arrange assez vite. S'étant porté volontaire pour nourrir la bestiole du voisin - on ne sait pas si c'est un chien ou un chat, ça vit planqué et ça s'appelle Dark Vador -, Richard découvre que la bestiole est une sorte d'animal domestique « pour extra-terrestre », rose avec des croûtes. (Trondheim ayant un sens aigu du cadrage dramatique, la rencontre avec l'animal est un morceau d'anthologie.) Donc le voisin est sûrement un extra-terrestre, ce qui pousse Richard à redéménager.
Côté boulot, Nadia a embauché Lapinot comme assistant-larbin pour ses reportages sur les excentriques. Ils ont de la matière : entre le type qui n'a pas enlevé sa casquette depuis 23 ans, les musiciens qui jouent avec leurs pieds et l'association Turquoise qui peinturlure les crottes de chiens à la bombe, les chtarbés sont nombreux et distrayants. Reste le vrai problème : si Nadia emménage avec Lapinot, ils seront ensemble 24 jeurs sur 24 et ça risque de saturer. Car d'après Titi, la couleur de l'enfer, c'est pas le rouge feu, c'est le gris uniforme.

 

2 avis

pikipu
Un album de Lapinot c'est un peu comme un Tintin ou un Astérix, y'en a des très bons, des un peu moins bons, mais il y a une certitude que l'on peut avoir à l'achat, c'est que ce ne sera jamais mauvais. On ne sera donc jamais vraiment déçu.

Rares sont les séries qui ne souffrent pas de la relecture. J'aurais même tendance à dire que certains volumes, comme certains vins, se bonifient avec le temps. La couleur de l'enfer fait partie de ceux-ci.

Ce lapinot n'est pas un exercice de genre comme peuvent l'être blacktown, vacances de printemps ou l'accélérateur atomique, il s'inscrit dans la lignée des lapinots "modernes", ceux qui fleurent bon la vie citadine, les trottoirs et les immeubles trondheimiens, à l'image d'amour et intérim.

Trondheim y sculpte avec maestria ses décors, ses personnages, leurs comportements et leurs dialogues avec un talent qui ne se dément pas. Nos lascars habituels sont tous là, Richard est toujours aussi, comment dire, lui-même, Lapinot sceptique, Titi misogyne et Nadia rô mignonne...

"Faire un album de la vie contemporaine de Lapinot est pour moi plus difficile que de faire une fiction de genre (Western, S.F., Peplum) pourtant je vais m'entêter à séparer chaque album de genre par un album où l'on retrouvera Lapinot, Richard et Titi en train d'évoluer dans notre univers. Et en plus, le public a tendance à préférer les albums de genre. Je dois être un peu con." (Trondheim, sur son site internet www.lewistrondheim.com)

Pas con Lewis, juste un peu lent. Parce qu'on en voudrait chaque année un peu plus de ton Lapinot. Tellement c'est bon.
Cellophane
Voilà un bon album !

Les dessins restent très sympas pour l’ambiance, foisonnant de détails.

L’idée de base (chercher des originaux à interviewer) permet des scènes amusantes (comme l’homme aux apparts ou celui à casquette) et une trame sur la longueur qui fonctionne bien (avec les tagueurs). Cela permet une histoire cohérente et qui monte en puissance sur la longueur.

L’histoire parallèle, avec l’animal à nourrir, a un final un peu prévisible mais reste amusante tout du long.

Bon tome.
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