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| Lapinot monte à la capitale, histoire de respirer le bon gaz carbonique et de revoir les vieux copains de derrière les fagots. « Pichenettes » est donc une histoire de copains, beaucoup plus cool que ne l'était l'univers impitoyable de « Blacktown ».
Il y a Titi, qui baptise sa fille de huit mois, dont il ignorait l'existence une semaine plus tôt. Il y a Pierrot qui s'est fait beau parce qu'il est le parrain, et Richard qui est vexé - il n'a pa été invité, à cause de son vieux pull pourri aui aurait fait honte à la belle-famille.
Il ya la soirée « spécial jeux ringards » (avec Scrabble mais sans Mille bornes« parce qu'on attend trois plombes pour avoir les feux verts), le restau, les galeries branchées, les parties de flipper, les engueulades et les obsessions de chacun - messages conceptuels furieusement sous-jacents, réincarnation, pinard, filles, etc. Bref, des trucs de copains.
Avec tout de même un gros mystère planant : ça commence avec un type qui essaie de se noyer dans trois centimètres d'eau, et ça continue avec le caillou maléfique de la dynastie Pÿkchnetz - »Pichenettes« en VF - qui est réputé vous coller la poisse totale. Lapinot se trimballe là-dedans avec un solide bon sens, se fichant allègrement des malédictions - il a adopté le caillou »Pitchenettes« pour caler un meuble bancal - et naviguant dans le conceptuel avec sceptisisme de bon aloi.
ce qui nous donne une balade pleine de tendresse et de loufoquerie délicates dont Trondheim a le secret... |
  everland
| Troisième épisode de la série des Lapinot publiés chez Dargaud, "Pichenettes" est aussi le premier à bénificier d'un véritable fil conducteur (et non d'une série des quiproquos et de rebondissements mis bout à bout comme dans "Blacktown" et "Slaloms") : Une terrible malédiction s'est abattue sur Richard !!!
Passé maître dans l'art du non-sens mesuré et des situations quotidiennes qui finissent toujours par sombrer dans l'absurde, Trondheim s'attaque cette fois aux superstitions. Il en résulte un album impeccable, toujours aussi amusant mais peut-être moins délirant que dans les précédents opus.
L'ombre d'Hergé plane sur le thème de l'album (paraît que Trondheim n'aime pas Hergé, ce doit être un hasard) et le dessin paraît moins bon que dans Slaloms (re-dessiné il est vrai l'année suivante). Malgré cela, on passe un merveilleux moment en compagnie du héros aux longues oreilles de la première à la dernière page.
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pikipu
| Voilà du Trondheim impeccable.
L'histoire loufoque de malédiction venue des pays de l'est est prétexte à l'un des plus jouissifs Lapinot. Trondheim s'y moque des superstitions et des croyances, agrémente son histoire de scènes du quotidien teintées d'humanisme et de morale trondheimienne. Richard est ici un sublime Pierre Richard, grandiose même, Lapinot le parfait cartésien que l'on aime.
On se réjouit de croiser Nadia à nouveau, on se délectera toujours des malheurs de Richard (superbe scène du vernissage).
Et on remercie Trondheim d'avoir aussi fait cela. |
Cellophane
| J’avoue avoir passé un bon moment avec ce tome.
La vie ordinaire est joliment retranscrite dans des dessins simples mais regorgeant de détails…
C’est plein de traits d’humour, de petites répliques cyniques comme les maîtrise Trondheim, de situations décalées et amusantes (le peintre qui ne veut pas être connu par exemple)…
L’histoire se tient bien sur la longueur – avec peut-être quelques petites longueurs ici et là, on se demande aussi l’intérêt de la soirée-jeu dans l’histoire, ou celui de passer autant de temps avec le peintre…
Mais dans l’ensemble, c’est très distrayant.
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