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  smiley_Bone
| Les situations embrumées, floues, nébuleuses, Joe Canelli connaît. Peut-être déjà, parce qu'à la suite d'un accident il n'a plus aucun souvenir de son enfance, et aussi parce qu'il est flic dans une ville où les petits arrangements entre keufs et dealers sont devenus une espèce de loi voire La Loi. Le brouillard qui entoure sa vie est même en train de s'épaissir, avec ce rêve récurrent qui hante ses dernières nuits et qui le voit avancer de manière hésitante sur une passerelle à la rencontre d'une silhouette dont les contours sont encore vagues, au sein d'une improbable structure métallique. Sans parler de la dernière enquête qui lui a été confiée où les meurtres de truands et de flics, s'accumulent de manière inexplicable, tant la situation précédente semblait entièrement convenir aux deux parties en présence. Mais peut être que la solution se trouve dans un dirigeable, vous savez, ces machines qui savaient percer silencieusement les nuages.
David Llyod nous livre donc un premier tome d'excellente facture, où tout le côté ambigu de l'histoire est parfaitement rendu, en émaillant son récit d'ellipses, de non-dits et d'éléments fantastico-oniriques habilement placés, le tout servi par un graphisme qui semble froid et sobrement efficace au premier abord, mais qui en fait est très porteur d'ambiances. Sans doute grâce à une mise en couleur vraiment reconnaissable entre toute, très travaillée, avec des nuances vraiment originales, sur lesquelles se serait greffé une espèce de poix qui renforce cette impression de floue et de tension latente qui emplit ce volume. |
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