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| Nouvelle-Zélande. Début du XXe siècle. Nyree est une institutrice ayant fort à faire avec une tripotée de gamins turbulents, mais que la jeune femme maorie comprend d'autant mieux qu'elle-même ne fut pas un modèle de sagesse durant sa propre enfance... Lorsqu'un de ses élèves en traite un autre de monstre, elle ne laisse toutefois pas passer l'incident, qui lui rappelle de bien mauvais souvenirs, et interrompt la classe afin de raconter aux enfants sa jeunesse. A l'époque le travail était rare en Nouvelle-Zélande. Mais les Maoris formaient une communauté soudée, où l'on oubliait ses problèmes en s'adonnant aux danses et chants en costume typique. Une coutume qui va terriblement intéresser Mr Hartmann, représentant d'une riche société européenne, qui propose au groupe local de partir en tournée de par le monde... Nyree et ses parents acceptent aussitôt. Car ils ne savent pas encore qu'Hartmann va les présenter dans des expositions universelles, à la manière d'animaux rares, et que les Européens « civilisés » ne verront en eux que d'étonnants monstres exotiques... |
Chrysostome
| Le dessin, original et attractif est au croisement difficilement imaginable de « Où le regard ne porte pas » (Georges Abolin), de la nouvelle bande dessinée (Christophe Blain par exemple) et du manga (pour les têtes disproportionément grosses par rapport aux corps). Un mélange unique qui fait que l’auteur a un style bien à lui. Le récit se veut historique dans un style « vécu ». On a donc à faire à une BD qui prends le temps de raconter son histoire (par opposition à une BD d’aventure qui elle multiplierais les rebondissements).
Le premier tome nous fait découvrir un territoire et une culture qu'on connaît finalement assez peu : les Maori de Nouvelle-Zélande et leurs conditions de vie au début du 20e s. Mais à travers quelques pages finales où les auteurs nous en apprennent un peu plus sur l'histoire et leur documentation, on apprend que leur but à terme (dès le 2e tome à priori) sera de relater ce que furent le quotidien des monstres de foire au début du 20e s. « C'est une histoire sur le thème de l'étranger que nous sommes toujours pour les autres, qui que nous soyons », résume l'auteur.
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