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| La Terre est sur le point d’être envahie, l’avant-garde extraterrestre est déjà infiltrée sur notre planète ! Hélas, le sergent Keroro, une grenouille verte extraterrestre, se fait démasquer par Fuyuki et Natsumi, les enfants de la famille Hinata.
La mission est annulée et Keroro se voit contraint de séjourner chez les Hinata, le temps pour lui de prendre contact avec ceux de son peuple… Une cohabitation pour le moins tumultueuse !! |
  rohagus
| Il est tout à fait exact de dire que Keroro est un manga dont la lecture est à plusieurs niveaux.
Les couvertures toutes simples aux couleurs flashy et la grosse bouille ronde de Keroro laissent en effet penser que le public cible est enfantin.
Le premier niveau du récit pour sa part est davantage destiné aux adolescents puisqu'il raconte le débarquement d'une escouade de petits extraterrestres loufoques bien décidés à conquérir la Terre (qu'ils nomment Pokoden).
Mais l'humour burlesque et les nombreux clins d'oeil raviront pour leur part les lecteurs adultes.
Difficile de cataloguer ce manga qui fait vraiment dans le cocktail d'originalités et de genres. Une part de SF, un peu de love-stories, des relations complexes entre personnages et surtout beaucoup d'humour.
Le concept de base fait un peu penser à Lamu (Urusei Yatsura) puisqu'il voit débarquer sur terre des extra-terrestres en principe belliqueux qui vont finalement s'intégrer à une famille japonaise et y apporter de très nombreuses loufoqueries tandis qu'ils feront mine de toujours vouloir conquérir la Terre mais sans grande motivation finalement.
Ce qui fait la force de Keroro, c'est la personnalité de ses nombreux protagonistes. Il y a une dizaine de personnages principaux et chacun est vraiment bien trouvé et débordant de vie, de caractère et d'originalité. Quasiment aucun personnage cliché ou déjà-vu.
Notons par exemple le Sergent Keroro, en principe chef militaire implacable mais en fait oscillant sans arrêt entre son devoir de conquête, sa soumission à la famille humaine qui l'a hébergé et sa passion pour les maquettes de Gundam. Le soldat Tamama, d'aspect gentil et mignon, mais capable de se transformer en super-guerrier quand on l'astiquote, notamment quand une rivale tente de s'approcher de Keroro qu'il adulte totalement. Angol Mois, aussi connue sous le nom de Reine de la Terreur, qui prend la forme d'une jolie fille naïve et trop trop mignonne qui parle trop trop comme les filles modernes. Aki Hinata, la maman de Fuyuki, le garçon qui a recueilli Keroro et sa bande, qui est une scénariste de manga à la tête d'une vraie entreprise, gentille quoique autoritaire et très déterminée, carrément sexy et dotée d'une belle paire... d'arguments. Momoka Nishizawa, jeune héritière d'une gigantesque fortune, machiavélique et très forte, mais totalement amoureuse (à sens unique) de Fuyuki à qui elle cache sa richesse et sa puissance et auprès de qui elle passe pour une naïve petite fille follement éprise. Et encore beaucoup d'autres...
Les relations entre tous ceux-là sont souvent explosives mais le plus souvent hilarantes et bien trouvées. Et une telle brochette de personnages permet d'imaginer vraiment beaucoup d'intrigues variées lors des chapitres du manga qui forment chacun des scénettes aux sujets très différents.
Quant à l'humour, car c'est lui le sujet principal de Keroro, il est bon, voire très bon.
Le premier degré, burlesque, est bien amené, amenant de véritables rires grâce à une très bonne narration. Et le second degré, de son côté, est empli de clins d'oeil à l'univers otaku, références à d'autres mangas célèbres, passions pour les gadgets tels que les maquettes de Gundam, etc.
Bref une lecture pleine d'originalités, de personnalité, de bons voire très bons personnages, qui amène le sourire et très souvent le rire. Un vrai petit plaisir.
PS : A noter que le public cible de la version originale est sans doute plus masculin que féminin car vous n'échapperez pas à un peu de fan-services, petites culottes et filles aux courbes très avantageuses. Pas désagréable du tout à l'oeil, bien intégré dans le récit, mais qui pourrait peut-être rebuter quelques lectrices.
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