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| Kaikisen - Retour vers la mer |
- | Kaikisen, [Récit complet] | - | Un été mouvementé, [Récit complet] | L'histoire principale, « Kaikisen », est rééditée en 2017 par Pika en un volume titré Le Pacte de la mer |
  Jezus
| Satoshi Kon n'est connu en France que pour Perfect Blue qui était (personnellement) déjà un bijou de mise en scène, mais sa réputation le précède tant les rumeurs sur Millenium actress et Tokyo Godfathers sont dythirambiques. C'est dans ce contexte que Casterman a choisi de publier dans la collection Sakka une des oeuvres de jeunesse de ce réalisateur surdoué.
La collection Sakka est en outre présentée comme regroupant seulement des oeuvres de qualité, loin des habituels Shonen ou Shojo que les autres éditeurs proposent.
L'à priori était donc énorme et la déception n'en est que plus grande... Certes l'éditeur a fait un gros travail sur la qualité de l'objet, mais il est impossible de ne pas avoir l'impression d'avoir lu et relu cette fable écologique sans aucune réelle surprise. La courte nouvelle en "bonus track" est du même accabit : sympathique mais n'apportant rien, et on referme le livre en espérant que les deux films cités plus hauts vont bientôt être distribués en France... |
herbv
| Kaikisen est une œuvre de jeunesse de Satoshi Kon, réalisateur connu pour ses films d'animation, dont le récent Tokyo Godfathers. Ce manga se passe dans un village de pêcheurs qui est la proie d’avides promoteurs immobilier attirés par la légende locale concrétisée par l'œuf d'une ondine placé sous la protection du temple shinto. Mais le prêtre actuel est pour le développement du village, n'hésitant pas à exploiter au maximum la légende et l’œuf dont il a la garde alors que son fils et son propre père (le précédent gardien) s’y opposent. C'est donc une lutte entre la modernisation à outrance contre la tradition.
Dès le début, on est frappé par la beauté du dessin : Les paysages sont superbes et les personnages rappellent le style d'Otomo. Malheureusement, c’est la seule chose de qualité, le reste étant plutôt mauvais. Si l’histoire est classique, pour ne pas dire banale, il en est de même pour son déroulement et sa conclusion. Il n’y a aucune surprise, les situations sont manichéennes, les personnages sont sans intérêt, les dialogues plats et convenus. Bref, c’est mauvais, très mauvais. La preuve est une nouvelle fois faite que savoir dessiner ne suffit pas pour faire une bonne bande dessinée. C’est donc un manga que vous pouvez éviter sans rien regretter.
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Mister Miracle
| Cette chronique porte plus particulièrement sur Le pacte de la mer, la réédition par Pika en 2017.
L’histoire prend place sur la ville portuaire d’Amide, où depuis plusieurs générations, la famille de Yosuke est garante d’un pacte avec une sirène. Ces derniers doivent protéger ses œufs tandis qu'elle leur garantit une mer et une vie prospères. Tous les 60 ans, ils doivent lui rendre l’œuf qu'ils abritent et en récupérer un nouveau. L’équation est simple. Hélas, la construction d’un complexe touristique va menacer l’équilibre familial… et celui de toute la ville.
En premier lieu la beauté des planches de Satoshi Kon frappe dès les premiers pages. Des personnages aux paysages naturels ou autres, le trait de Monsieur Kon est détaillé et d’une beauté folle. On reconnait certes la patte d’Otomo sans que cela n’enlève en rien au talent de l’auteur.
Au niveau de l’intrigue, elle ne sera peut être pas des plus originales pour certains : l’opposition tradition vs modernité sur fond d’écologie est un sujet déjà traité par plusieurs médias. Mais on ressent bien le conflit intergénérationnel qui oppose les différents membres de la famille de Yosuke. Notre héros est tiraillé entre son grand-père, et son père, et l’émancipation familiale.
L’enchainement reste cependant efficace et permet à l’association des talents de conteur et de dessinateur de Monsieur Kon de nous offrir un bon moment de lecture.
L’édition est de bonne facture et offre une interview de l’auteur et une galerie d’illustrations.
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