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  CoeurDePat
| Ce tome est à mon avis le plus fort des trois, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, il se recentre sur le personnage principal, alors que les précédents (en particulier le deuxième) mettaient l’accent sur sa famille. Ensuite parce que le narrateur, sans presque jamais dire un mot, reconnaît ce qu’il a lui-même fait, mais de façon très subtile, simplement en racontant son histoire. Enfin parce qu’on s’aperçoit finalement que sa fuite ne l’a mené nulle part, et que lui qui voulait s’éloigner le plus possible de son père lui ressemble beaucoup.
Avec cette pudeur extrême dans les sentiments qui caratérise cette trilogie, Taniguchi nous montre le véritable apaisement, non pas celui qui résulte d’une décision ou d’un éloignement, mais celui qui découle simplement de l’acceptation de notre histoire, de ce que nous sommes.
Histoire témoignant d’une subtilité et d’une finesse rarement égalées dans ce que j’ai pu lire en bande dessinée, d’une compréhension nécéssairement vécue de certains mécanismes humains, empreinte d’introspection intelligente, de respect, d’humilité et d’émotion, « Le journal de mon père » est tout simplement un chef d’œuvre… Et passer à côté inenvisageable. |
yvan
| La perception que l’on a du comportement de ses parents se modifie avec l’âge et c’est ainsi que petit à petit l’on commence à mieux comprendre leurs actions et leurs décisions. Mais que se passerait-il si au moment d’arriver à la maturité nécessaire pour comprendre des actions parentales que l’on désapprouvait au départ, on coupait tous les ponts, figeant ainsi ce processus de compréhension en plein berceau de l’adolescence.
C’est ce qui arrive à Yoichi, qui en désaccord total avec les actions de son père, quitte le domicile parental avant de vouloir/pouvoir comprendre son père. Ce n’est que 30 ans plus tard, lors de l’enterrement de son père, que ses yeux et son coeur s’ouvriront sur la véritable nature de son père. L’addition sera lourde pour Yoichi et ses 30 années d’aveuglement/isolement.
Si le scénario est moins original que celui de "Quartier Lointain", ce chef-d’oeuvre n’en est pas moins émouvant. Une ode à la famille, une prise de conscience et la douleur d’un homme qui ne rencontre son père qu’après la mort de ce dernier. Emouvant, attention aux larmes. |
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