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  petitboulet
| Si vous vous attendiez à une histoire de loups-garous sanglante et glauque, détournez vous du Jour du loup. Ce manga atypique au dessin assez proche de Sakaguchi (Ikkyû) prend le parti de l'insolite, du retournement de situation rocambolesque et de l'humour pour nous narrer la poursuite d'une jeune fille transformée en femme-loup par une maladie héréditaire.
Rien n'est simple dans le monde de Fukuyama. Le mangaka se plaît à compliquer la situation de ses personnages. Parti à la poursuite de sa petite amie transformée, Taihei va devoir composer avec des meurtriers, sa future belle-soeur Kanoko, elle aussi atteinte par le mal, deux policiers pour le moins maladroits, un car d'enfants... Fukuyama fonde son comique sur l'accumulation de problèmes absurdes, qui détournent Taihei de son but premier et l'empêchent d'avoir la moindre prise sur les événements. cette perte de contrôle est bien mise en avant par l'accélération progressive du rythme du récit : lent au début du livre, il devient de plus en plus rapide, enchaînant les scènes sans aucun temps mort jusqu'à l'improbable climax final, aussi absurde que jubilatoire.
Le dessin pour sa part, s'il est simple et sans virtuosité particulière, se révèle très dynamique, et colle parfaitement au rythme effréné du livre. Pourtant, Le jour du loup souffre de quelques défauts : plus le rythme s'accélère, plus la narration de Fukuyama s'avère brouillonne et confuse. L'auteur tente de présenter l'action vue par plusieurs personnages au même moment, en changeant constamment de point de vue. Malheureusement, il ne parvient pas toujours à rester clair, tant ces changements sont brusques et rapides.
Au final, Le jour du Loup reste une réussite incontestable, un très bon divertissement, inventif, rythmé et bien construit. Fukuyama trouve naturellement sa place au sein de la collection Sakka par son graphisme particulier et la folie douce qu'il insuffle à son récit.
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herbv
| Excellente surprise que ce titre dans la collection Sakka, preuve que Frédéric Boilet a su y instaurer une certaine variété et s'adresser à des publics divers. Voici donc le manga délire et déjanté. Rien à voir avec les autres titres du genre déjà parus dans nos contrées qui s'adressaient aux plus jeunes. Ici les protagonistes sont des adultes et les gags proviennent de la surenchère permanente de problèmes de plus en plus gros qui s'abattent sur eux. C'est qu'il n'est pas facile d'être une louve-garou au Japon de nos jours, surtout quand des tueurs psychopathes et la police s'en mêlent, ce qui donnera lieu à une sacrée course-poursuite.
Le managa commence dans les bois d'un quartier résidentiel huppé et verdoyant du Japon. Kanoko, une jeune fille de bonne famille, se comporte de façon fort étrange une nuit de pleine lune. C'est le prémisse d'une sacrée journée qui attend aussi Taihei et Natsuko, sa presque-fiancée et grande soeur de celle par qui tout commence. En effet, les deux jeunes filles seront frappées successivement par une maladie aussi étrange que courte : une sorte de lycanthropie. Bénigne si elle est attrapée jeune, cette maladie peut devenir incurable, passé un certain âge. Et il faut éviter d'aller se balader seule dans la nature quand on en est atteint, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Si Kanoko s'en est bien remise après une seule nuit de maladie, qu'est-il arrivé à Natsuko qui a disparue ? Et tous ces cadavres d'humains et de chiens ? Que leur est-il arrivé ? Pour le savoir, Taihei va devoir se lancer à la recherche éperdue de sa petite amie afin de la sauver du sort funeste qui attend les loups tueurs capturés.
La narration est très dynamique, la mise en page jouant beaucoup sur la gestion du temps par la taille des vignettes et la simultanéité des actions par de nombreux inserts. De plus, l'auteur adore changer de point de vue et use beaucoup des plongées et contre-plongées. C'est une narration typique des mangas d'action telle qu'on a pu le voir avec Otomo dont l'influence dans cette oeuvre est certaine. Il faut reconnaître que c'est terriblement efficace. Enfin, l'histoire est riche en rebondissements, les personnages passant sans discontinuer d'un problème à l'autre jusqu'à la chute finale. Le jour du loup, c'est c'est totalement jubilatoire.
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Altaïr
| Mon avis sur "le jour du loup" diffère quelque peu de celui qui semble prévaloir ici, mais j'avoue ne pas comprendre l'engouement que suscite ce titre.
Le jour du loup ne m'a pas semblé mauvais, mais il m'a laissé totalement de marbre. J'ai trouvé la narration confuse et les dialogues peu naturels (mais là c'est peut-être un problème de traduction, je ne sais pas), et du coup je n'ai jamais réussi à m'intéresser à l'histoire.
Le dessin n'est pas mal, mais le découpage me laisse parfois songeuse : il n'est pas rare qu'on comprenne mal ce que représente une vignette (par exemple les gros plans sur la lampe de poche au tout début).
Mais la couverture est absolument magnifique.
Dommage que l'intérieur du livre ne soit pas à l'avenant...
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