|
| |
|
|
|
|
| Mortagne, c'est mille deux cent dix-neuf habitants. Mortagne, c'est du bois et de la vigne, les deux seules ressources qui alimentent les deux seules entreprises de la commune : Le Château Clément et la Scierie Listrac. Travailler pour Monsieur Clément revient à haïr ceux qui travaillent pour Monsieur Listrac, et inversement. La haine fouette les murs de Mortagne et c'est comme ça depuis toujours. Martial a préféré fuir ces querelles de clochers. Jusqu'à son geste sans retour...
|
  Coacho
| J’aime bien commencer l’année par une lecture de qualité, c’est une chose faite avec ce dernier album d’Alfred.
Une centaine de planche de folie et de haine ordinaires, banalisation d’une violence qui existe partout, et en l’occurrence dans un coin reculé d’une France encore peu urbanisée.
Une histoire qui fait souffrir son lecteur, l’indigne, le révolte, le prend aux tripes et le secoue avec vigueur. Je ne vous conterai pas le fond de l’histoire si ce n’est vous préciser qu’elle débute par une image qui servira d’un point de départ à un long flash-back pour revenir avec brio au moment présent. Dans ce village où le drame se noue, les habitants sont divisés en 2 clans, qui sont aussi 2 corps de métiers qui s’affrontent.
Alfred nous montre qu’il est au-delà d’un dessinateur de grand talent et un scénariste hors pair, il prouve avec ce livre la classe de ses facultés d’adaptation. En effet, ce livre est l’adaptation d’un roman de Guillaume Guéraud dont il a extrait la substantifique moelle.
C’est piquant et dérangeant, étouffant même. Alfred ne nous épargne pas et les coups de griffes qui sertissent son dessin renforcent cette impression déchirée, ces sentiments écorchés, cette haine contenue trop longtemps et qui explose.
C’est un vrai coup de cœur malgré le caractère odieux du sujet et un livre qui est à lire.
J’ai été dérangé par 2 choses en lisant l’album, c’est d’abord le regard de Frédo.
Dans le chapitre 2, page 18, case 1, Frédo a les 2 yeux bleus. Dans le chapitre 4, page 38, case 4, il a un œil bleu et un œil noir. J’aimerai savoir si c’est pour signifier l’œil noir de la folie ou si c’est juste le coloriste qui s’est laissé allé !
L’autre élément se passe dès le chapitre 1, quand en page 11, case 1, le texte nous parle de 1.219 âmes qui vivent dans le bourg alors qu’en page 13, lors du Loto des chasseurs, il est dit que tout le bourg se réunissait pour l’évènement, et que ça représentait 1.249 personnes !
Désolé pour le pinaillage mais comme ça m’a sauté au visage, ça a légèrement parasité ma lecture mais l’ensemble reprend vite le dessus pour mettre la grande claque qui va bien !
Quel livre mes amis, quel livre ! |
|
|
|
|
|
| |
| |