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© Dupuis

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Nous aurons toujours 20 ans
ScénarioMartin Jaime
DessinMartin Jaime
Année2020
EditeurDupuis
CollectionAire Libre
SérieJaime Martin, tome 3
autres tomes1 | 2 | 3
Bullenote [détail]

 

1 avis

rohagus
Nous aurons toujours 20 ans clôt une trilogie de biographies de la famille de l'auteur entamée avec Les Guerres silencieuses et Jamais je n'aurai 20 ans, mais elle peut se lire de manière totalement indépendante.

Cela commence en 1975, à la mort de Franco. On est immédiatement plongé dans l'ambiance familiale au sein de laquelle le jeune Jaime, qui a alors 9 ans, a grandi. Ses grands-parents ont combattu durant la guerre civile, ses parents sont militants communistes, et ils portent tous un regard très aiguisé sur la vie politique de leur pays. De leur côté, Jaime et ses deux petits frères ne comprennent pas tout et s'en fichent un peu, se contentant de vivre leur jeunesse. Et cette dernière va s'entamer par un court séjour dans une école religieuse où l'éducation franquiste et catholique d'une part, et la manière dont le jeune héros s'en sort par le dessin d'autre part, rappelleront forcément la très bonne BD de Carlos Gimenez, Paracuellos, même si plusieurs années séparent ces deux expériences.
Le virage narratif du récit apparaît quand Jaime rejoint l'école publique et découvre le rock, le hard rock pour être plus précis même. Il rejoint alors une bande de quatre amis avec lesquels il va vivre une jeunesse de sympathiques marginaux, adeptes de joints, de cassettes pirates de rock et d'un peu de provoc'. A travers eux et durant les années qui suivront, nous découvrirons l'état de l'Espagne d'alors, et de Barcelone en particulier, s'éloignant peu à peu du franquisme pour rejoindre une Europe tant espérée qui se révélera finalement une désillusion trop libérale. Et pendant ce temps là, le jeune Jaime et ses amis vont grandir, évoluer, découvrir la vie et ce qui deviendra leur métier, et notamment la passion pour la BD en ce qui concerne le narrateur.

Le dessin de Jaime Martin est très appréciable. J'aime sa classe, l'élégance de son trait clair et assez épais et la sobriété de ses couleurs.
L'histoire est dense puisqu'elle nous fait vivre plus d'une trentaine d'années en environ 150 pages. Elle se focalise essentiellement sur l'adolescence des héros mais on voit aussi ce qu'ils deviennent ensuite, une fois devenus adultes, et comment leur amitié va changer. Elle s'étend presque trop en longueur par moment car il devient difficile de maintenir le même intérêt au long cours. Mais les adultes actuels ayant vécu leur jeunesse dans les années 1980 s'y retrouveront certainement.
Même si l'album aborde une période et des thématiques qui parleront au plus grand nombre, il reste néanmoins très personnel. On sent que l'auteur avait envie de se raconter, de raconter son quotidien à ses amis et lui. Et d'ailleurs cela fait partie des choses qu'il nous apprend de « vive voix » au cours du récit lui-même et on sait ainsi que c'était l'un de ses objectifs dès le tout début de sa carrière.
La conclusion du récit est amère avec une part de tristesse mais aussi d'opinion politique sur l'état de l'Espagne et de l'Europe. Je ne suis pas sûr de partager pleinement cet état d'esprit mais je vois plus ou moins où l'auteur voulait en venir. Et heureusement, l'épilogue, lui, est moins politique et plus simplement émotionnel, ce qui le rend plus touchant.
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