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Mael
|  Jacques, ancien de la Marine nationale en retraite forcée, déambule sur les quais de Nantes en chantant Jacques Brel, son idole, qui comprenait si bien sa Polynésie… Il regarde avec désespoir le Maillé-Brézé , ancien grand bateau d’exploration devenu musée flottant et immobile sur un lequel pisse un jeune homme saoul.
Après une engueulade méritée, le gamin est embarqué pour une soirée mémorable, pleine de chants et d’effluves d’alcool. Au matin, une princesse vahiné l’accueille et il ne se souvient de rien. Mais le voilà pourtant parti pour une incroyable mission : le Maillé-Brezé va reprendre la mer pour un dernier périple. Jacques a le Crabe et veut mourir dans les Îles, en redonnant fierté à son ancien compagnon de voyage, quitte, pour cela, à porter l’uniforme du capitaine qu’il n’a jamais été…
L’aventure est là, attirante, emplie d’embruns et de solide amitié. Fabien Grolleau dévide point par point les détails d’une opération minutieuse, semblant vouée à l’échec mais qui tient. Il faut dire qu’elle est portée par les copains, qui selon un autre grand de la chanson française passent toujours d’abord, et par le dessin tout en simplicité mais aux couleurs magnifiques de Thierry Bedouet, que l’on connaissait dans un autre registre. On le trouve pourtant très à l’aise dans cette chronique contemporaine, et rarement la mer et les îles n’ont paru si lumineuses… Et inaccessibles.
Au final, conte plus qu’aventure, Jacques a dit surprend en allant où on ne l’attend pas et rend honneur tout à la fois à la mer, à Nantes, à l’amour, à la chanson, etc. - liste à compléter à votre gré. |
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