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© Tabary / Éditions de la Séguinière |
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  Léon le Wacky
| Tabary est sans doute l'un des rares à avoir continué avec brio une série goscinienne, en y ajoutant évidemment sa patte scénaristique personnelle. Au temps où Goscinny scénarisait les aventures de l'abominable Grand Vizir Iznogoud, il en faisait de courtes histoires remplies de calembours potaches et d'inénarrables tours de magie loufoques. Tabary a naturellement conservé l'atmosphère magique de Bagdad la prodigieuse. Mais il y ajoute les techniques "informagisées" (déjà ébauchées par Goscinny dans le 6ème album, "Iznogoud et l'ordinateur magique"), et surtout, il a eu la bonne idée de faire vivre à Iznogoud l'Acharné de longues mésaventures, bâties sur des situations échevelées.
Cette vingtième aventure du Grand Vizir nous montre une Bagdad plus féroce que celle imaginée par Goscinny (celui qui joue un match de tennis contre le calife est copieusement rossé s'il perd, et décapité s'il gagne...) et un Haroun El Poussah qui, malgré sa bonhomie et sa naïveté coutumières, a parfois des crises d'autorité ("J'ai dit!"). Néanmoins, l'ensemble baigne dans un climat très bon enfant, proche de celui de Corinne et Jeannot ou de Valentin le vagabond. L'univers d'Iznogoud ne perd rien de sa cocasserie : deux gardes n'en finissent pas de marchander leur dessert ou leur plat de résistance pour se refiler mutuellement les corvées dont ils ne veulent pas; le médecin du calife se retrouve, tel l'escave Sosie, en face de son alter ego; et Dilat Larath est toujours là pour prendre des gnons.
Quant à l'affreux Grand Vizir Iznogoud, il doit accomplir une bonne action (Rien que ça!!!) pour sauver sa tête. Et les trois frères du calife seraient, paraît-il, dans le coup eux aussi. En bref, une histoire riche en rebondissements, gags absurdes, pastiches et anachronismes; à savourer! |
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