Cet album d’Isabelle nous ramène dans une ambiance un peu moins merveilleuse que les épisodes précédents. Pourtant on y découvre un petit monde de fées qui alimentent les rêves des humains et s’en nourrissent, mais tout le contexte de l’intrigue est placée dans le monde plus ou moins réel.
Cette histoire est une sorte de dénonciation des hommes qui oublient de rêver ou choisissent de ne pas le faire, tuant ainsi à petit feu le monde de l’imagination et donc des fées. En cela, une secte qui s’interdit tout rêve et tout plaisir est l’ennemi à éviter, d’autant plus quand elle embrigade de jeunes enfants, et encore plus quand évidemment son grand gourou n’est qu’un immonde profiteur sans vergogne. Alors les auteurs font tout pour la tourner en ridicule, à commencer par les inévitables jeux de mots dans les noms des différents lamas de la secte que Delporte ne pouvait bien sûr pas s’empêcher de faire.
Un scénario un peu basique et un peu trop manichéen pour m’avoir vraiment accroché. Ce sont surtout le décor et le manque d’exotisme qui m’ont déçu ici par rapport aux albums précédent de la série Isabelle. Cela reste une lecture plaisante mais vraiment pas la meilleure qu’Isabelle a pu nous offrir.