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  petitboulet
| L'institution est certainement l'album dans lequel Binet à mis le plus de lui-même. L'album est en partie autobiographique, et moins drôle que les autres albums de Binet.
L'institution raconte la vie d'un petit garçon dans une pension religieuse, racontée à la premiere personne. Le ton navigue entre le potache et le doux amer, avec des passages franchement sombres (le baptème), mais reste plein de tendresse. Ce garçon va grandir et vivre les peines et les joies, les crises de rires et celles de larmes d'un gosse ordinaire dans ce genre d'établissement.
On ne peut pas dire que Binet soit tendre avec les religieux qui peuplent cette institution, au contraire, il a la dent dure, et son ouvrage est très engagé anti-religieux (les deux abbés principaux sont assez ignobles), mais il n'oublie pas de faire rire, aux dépends de ces religieux ridicules. C'est sa manière à lui de s'exprimer, et même si les religieux sont ridicules, ils ne sont pas antipathiques, ils sont même un peu touchants avec leurs défauts. Mais le personnage le plus sympathique, le plus proche de nous, auquel on s'identifie, c'est ce gamin qui navigue entre abbés et bonnes soeurs, qui va voir sa premiere intimité féminine dans un trou de toilettes... ce garçon là c'est le gosse intemporel, innocent, naif, celui qu'on se souvient tous d'avoir été. C'est cela qui rend L'institution si fort en émotions, et qui provoque l'identification et fait vivre la tendresse que porte Binet à ses personnages, tous ses personnages, aussi abjects soient-ils. |
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