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| | L'incident de Sakai et autres récits guerriers |
Histoire phare ce de recueil, L'Incident de Sakaï oppose Japonais et Français autour d'une exécution injustement ordonnée, pour une leçon de bravoure qui laissera un souvenir impérissable et amer aux représentants du gouvernement français. Les autres histoires sont des anecdotes qui ne font pas toujours l'Histoire avec un grand H, mais donnent vie et caractère à une nation.
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| En 1968, un grave incident survient entre une délégation française et les forces de l’ordre de la ville de Sakai. Pour des raisons aussi bien diplomatiques que de politique intérieure, une justice fut rendue, à la grande indignation de certains. C’est sur ce fond historique que s’ouvre le nouveau recueil d’Hiroshi Hirata paru chez Delcourt. L’auteur propose sa vision de l’événement en mettant en exergue un certain point de vue japonais. Il s’ensuit sept autres récits de plus de trente pages chacun qui se passent à des périodes diverses de l’histoire du Japon et qui mettent en scène des samouraïs.
Si elles sont souvent trop courtes pour permettre de bien saisir tous les enjeux et à toucher le lecteur, une des nouvelles y réussit parfaitement : « Gôemen, vassal direct du shogun ». Cependant, toutes font appel à l’empathie en montrant différentes injustices, qu’elles soient d’origine humaine ou issues des forces de la nature, qui pouvaient frapper les bushi à l'époque. Hiroshi Hirata le fait en montrant constamment leur force de caractère, leur bravoure, leur attachement à l’honneur, même lorsque cela est illusoire, comme dans le cas de la dernière fiction, « Les Gôto, frappeurs de monnaie ».
On peut aussi constater une certaine disparité entre les quatre premières histoires et les trois suivantes qui sont plus portée sur l’émotion de la mise en valeur de l’esprit guerrier. Cela s’explique par le fait que le présent ouvrage est composé d’une partie plus ancienne, publiée il y a longtemps en recueil et des trois dernières nouvelles, inédites en version reliée. Toutes, par contre, proposent le même dessin, si personnel et si formidable, du gekigaka, comme Hiroshi Hirata aime à se faire appeler. Il en résulte un ensemble un peu moins fort, moins cohérent que celui proposé par La Force des humbles. Néanmoins, le plaisir de lecture est là, et c’est le principal. |
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