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  herbv
| Kazuko Takimoto est une politicienne prête à tout, y compris à profiter de l’ikigami de son fils, pour relancer sa carrière. Pour cela, elle a décidé de jouer à fond la carte de la « loi pour la sauvegarde de la prospérité nationale »... Sur un canevas désormais bien établi, Motorô Mase, l’auteur, nous livre deux nouveaux récits d’Ikigami bien pathos, surtout le second. Cependant, il n’en oublie pas de montrer par petites touches l’évolution de Fujimoto, le livreur d’ikigami, ce qui permet de garder un certain intérêt pour le lecteur. La réintroduction du personnage de Mlle Kubo est un de ces éléments. Le mangaka continue de peindre une représentation toujours aussi peu réjouissante de la société japonaise. Néanmoins, il est à craindre qu’on se lasse petit à petit de ces multiples portraits de victimes d’ikigami si l’auteur continue longtemps dans cette voie.
En effet, alors qu’on en est seulement au troisième des six volumes de la série, qui est toujours en cours au Japon, on sent une certaine routine s’installer. Heureusement, la narration est toujours aussi efficace et le dessin toujours aussi agréable, ce qui permet d’éviter le moindre ennui à la lecture, bien au contraire. Néanmoins, la seconde histoire appuie un peu trop sur le larmoyant, un travers de l’auteur que l’on a déjà constaté. Il faut donc continuer patienter pour se faire une meilleure idée de l’intérêt général du titre. On peut d’ailleurs craindre devoir attendre plusieurs tomes pour voir si on peut espérer une évolution radicale de l’histoire, par exemple à l’occasion du changement de support de prépublication suite à l’arrêt il y a un an du Weekly Young Sunday, le magazine dans lequel était né Ikigami, préavis de mort. Affaire à suivre, donc...
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