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| « Je serai riche un jour, elle me l'a prédit ! » Depuis qu'une tsigane a lu la fortune dans les lignes de sa main, Siméon Ivanovitch Nevzorov est impatient ! Il usurpe le titre d'un aristocrate déchu, ramasse tout ce qui brille au milieu des cendres de la sainte Russie, adopte le mode de vie d'un dandy, et se lance dans le commerce des peaux. Enlevé dans sa chambre d'hôtel, il est retenu « par erreur » dans les locaux de la police, où il revoit le comte Chamborain. Les policiers sont à la recherche d'un ponte anarchiste responsable d'un trafic de diamants. Ils forcent Nevzorov à intégrer le contre-espionnage, véritable « état dans l'état », avec lequel il va devoir collaborer s'il veut sauver sa peau et tirer son épingle du jeu. Nevzorov, parfait délateur et suffisamment couard, les met sur la piste de Chamborain qu'ils vont essayer de coincer... |
  pikipu
| Dans la lignée des précédents, tant au niveau du dessin que dans l'efficacité de la narration, ce volume nous montre un héros pitoyable, sans valeur et n'ayant comme seul but que sa propre survie dans le chaos ambiant.
Siméon aurait pu devenir bolchévik, résistant, ou jouer un rôle, infime peut-être mais au moins volontaire, dans l'agitation qui l'entoure. L'anarchisme qu'il revendique n'est pas celui d'une idéologie mais celui de la passivité, celui d'un homme qui n'ose prendre aucune décision, d'un héros sans relief.
Transposé quelques trente années plus tard, ce Siméon aurait sans doute fait un excellent collabo. A l'occasion, comme beaucoup.
Seul le volume 4 nous dira s'il en subira le même sort... |
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