
 | Des histoires d’amour avortées, des rêveries et une touche de nostalgie. Cole Johnson semble développer le thème de l’absence et du manque de l’autre, à la façon d’un tissu patiemment brodé près du feu, un verre de vin rouge à la main. Mais on peut l’imaginer tout aussi aisément dessinant dans un coffee shop accompagné d’une boisson crémeuse, le regard perdu et suspendu à une fille qui passe dans la rue. Sous les traits d’un dessin ordonné aux couleurs joyeuses se mettent en place des petites fictions, des histoires d’un style de vie et peut-être d’une certaine génération de rêveurs. Les récits parfois très courts, presque des haïkus, nous raconte un monde sensible et très attachant. Au fil du livre, la légèreté des récits fait place à l’affirmation d’un certain regard sur le monde, beaucoup plus dur. Le dernier récit, plus conséquent, est à ce titre plus « white trash » et pourtant finalement optimiste |