|
| |
|
|
|
|
| Depuis des siècles, les archéologues s’accordaient à dire que la civilisation moderne avait commencé en Mésopotamie il y a près de 6000 ans. Pourtant, les fouilles effectuées en 2001 près du Détroit d’Ormuz allaient révéler que la civilisation moderne serait en fait née quelques siècles avant Sumer, 1000 km plus au sud, à Jiroft, en Iran. Que s’est-il vraiment passé il y a 7500 ans ? Quel cataclysme a pu effacer toute une époque de la mémoire des hommes ? Le mystère restait entier… Jusqu'à aujourd’hui.
Début du VIe millénaire avant Jésus-Christ. Le Saint Empire Céleste, qui s’étend du Golfe Persique à l’Anatolie, vit ses heures les plus sombres. Samaël le Noir profite de cette crise politique au sein de l’Empire pour lancer ses armées de Gobals sur l’Iran afin de reconquérir la ville Sainte de Jiroft, perdue pendant la deuxième croisade. Repoussé avec ses armées jusque dans les territoires nord de l’Asie mineure, l’Empereur Samyaza ordonne la levée de 30 000 hommes pour reconquérir les terres sacrées d’Iran. Les grands rois refusent d’obéir et négocient leur future indépendance en échange de leur aide.
Le général Azaziel et les Holy Knights réussissent alors à anéantir les légions Gobals et reprennent Jiroft après un siège de 40 jours. À des milliers de kilomètres, dans le krak (château fort) des chevaliers qui défend l’accès du Bosphore, les guerriers restés auprès de Samyaza fêtent dignement la réussite de leurs camarades en Iran, pensant à tort, que le danger des Gobals est définitivement écarté… |
  rohagus
| Dans un décor inspiré de la mythologie judéo-chrétienne sur la base des anges et du livre d'Enoch, ce récit s'entame dans l'antique Asie Mineure par la guerre entre les armées d'un ange déchu et de ses demi-démons contre les hommes et les anges.
Un récit épique dessiné à la manière des Chroniques de la guerre de Lodoss sur un scénario assez classique mais dont la narration est bonne.
L'introduction de ce récit ne m'aura pourtant guère captivé. Combats multiples, armées qui s'affrontent, père qui se sacrifie pour ses deux fils, grand frère qui protège son petit frère rebelle, apparition rapide d'un golem qui semble directement issu du jeu "Shadow of the Colossus", ennemis et combattants de plus en plus puissants jusqu'au cataclysme final, etc.
Mais ce ne sera là que le prologue destiné à présenter l'univers du récit et ses puissants protagonistes, car nous suivrons 12 ans après ce cataclysme Caïn et Abel, noms originaux (hum) pour les deux frères héros devenus Holy Knights et combattant du côté du Bien et de la bien-pensance contre les hérétiques et les forces du Mal. Ces frères sont d'un cliché absolu, le grand frère sage et fort qui fait la morale à son petit frère, et le plus jeune un peu turbulent et à fleur de peau. Et il ne faut pas aller chercher bien loin pour deviner que quand l'on s'appelle Abel et Caïn, celui qui s'appelle Abel a du souci à se faire à court ou moyen terme pour sa propre existence.
Autour d'eux une intrigue géopolitique matinée d'anges et de démons aux physiques d'humains, de pouvoirs religieux et de remise en question d'une foi sans doute pas aussi inébranlable qu'elle ne le laisse paraître. Et on réalise bien vite que nos Holy-Knights ne sont sans doute pas du bon côté de la barrière, leurs anges ressemblant nettement plus à des fascistes guerriers qu'à des créatures douces et aimantes. Remise en question à prévoir pour le jeune Caïn.
Intrigue guerrière, scénario cousu de fil blanc, personnages caricaturaux, dialogues hélas assez immatures malgré la complexité de certains d'entre eux... Je suis amateur de nombreux shonens mais je dois dire n'avoir vraiment pas été captivé ni inspiré par ce manga à la française.
Pourtant, après la lecture des cinq premiers chapitres et surtout du très intéressant dossier de making-of en fin d'album, on se rend compte de la somme de travail qui accompagne cette histoire. Les jeunes auteurs usent avec intelligence des maigres connaissances Historiques de la mystérieuse Mésopotamie et du légendaire royaume d'Aratta, de la Kabbale (avec quelques explications assez complexes sur ce point d'ailleurs), de notions stratégiques simples mais bien utilisées, etc. Bref, une seconde lecture de ce premier tome m'a permis de mieux cerner la trame globale qui ne manque pas d'intérêt par certains points.
Mais ce travail et cet intérêt ne compensent hélas pas à mes yeux le manque de maturité des personnages, de leurs relations et de leurs dialogues. C'est comme créer un bel univers de jeux de rôles dans lequel le scénario des joueurs serait nettement moins passionnant que le monde qui les entoure.
Holy Wars plaira aux jeunes amateurs de combats épiques entre personnages emprunts de puissance et de magie, aux amateurs des Chroniques de la guerre de Lodoss et des combattants à la "Final Fantasy". Mais il y a fort à parier que les lecteurs plus adultes ou à la recherche de personnages profonds et de relations matures seront peu convaincus. |
|
|
|
|
|
| |
| |