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| Henri le lapin à grosses couilles |
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  P De Jonckheere
| Le Lièvre de Mars est mon ami, je préfère le dire tout de suite. Les bandes dessinées, en généra,l m'ennuient, cela aussi je préfère le dire tout de suite. Donc à la lumière de cet équilibre parfait, je vais essayer de chroniquer le dernier opus du lièvre de Mars, Henri le lapin aux grosses couilles.
Oui ben cela ne va pas être facile. Est-ce que vous savez qui c'est d'abord Le Lièvre de Mars? Un auteur de bandes dessinées?, n'en croyez rien. Le Lièvre de Mars est aussi compositeur de musique contemporaine, écrivain, essayiste, peintre mais aussi le webmaster du site http://www.le-terrier.net qui est un site exceptionnel. Alors Henri le lapin aux grosses couilles dans tout ça, vous seriez enclin à penser que c'est un livre pour les nains?, un album de bandes dessinées?, un essai ou un conte sur les différences? Ou sur je ne sais quoi d'autre? Et quand je vous disais que ce n'était pas du mille-feuilles.
Un lapereau souffre d'une terrible hypertrophie des testicules, ce dont il souffre aussi dans son âme tant cette différence d'avec les autres lapins du buisson lui interdit de connaître les joies d'un groupe qui le rejette: qui aurait envie d'être l'ami du lapin aux grosses couilles qui débordent? Dans le buisson il y a une autre âme en peine, c'est celle de la petite Heliette Rabinovitch, qui en plus d'avoir un nom à coucher dehors, souffre, elle, d'être cul-de-jatte, ce qui naturellement au royaume des êtres bondissants que sont les lapins ne va pas sans ses différences aussi. Bref vous l'aurez compris, Henri et V vont se rencontrer et comme ils sont lapins avant tout ne tarderont pas à produire des lignées de nouveaux petits lapereaux.
La morale de cette histoire ressemble à une fable de Woody Allen à propos de femmes prédestinées à chavaucher leur homme avec force coups d'éperon dans les côtes.
La morale de cette morale, c'est que si vous avez décidé que ce livre n'était pas pour vos enfants, vous avez tort et alors retournez avec les autres normaux et leur progéniture normale, qui à son tour engendrera des lignées d'êtres normaux, dans trois générations c'est sûr vous serez responsable d'une très belle lignée de psychotiques.
En fait il y a très peu de chances pour que ce livre vous plaise, à moins bien sûr que comme son auteur, ou comme l'auteur de ces lignes, vous ayiez déjà eu à souffrir de solitude un samedi soir devant la télévision, de ne pas être invité au bal, et que l'on ne vous prête seulement d'être bon dans un truc dont personne n'a à faire, comme d'être très le plus fort à la course en sac. Alors là oui ce livre risque de vous faire pleurer les larmes du corps.
PS: Le Lièvre de Mars est un piètre dessinateur de bandes dessinées, la preuve il ne sait même pas que l'hypertrophie de lapereau se tâte, c'est pourtant dans les fables express de Gotlieb, dessiné dans le cas présent par Brétécher |
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