|
| |
|
|
|
|
| La jeune Asphodèle vous invite à plonger dans le grand livre de la nuit à errer dans la ville pour y chasser le mauvais esprit. Mais si au coin d’une rue, vous rencontrez un fantôme, prenez le temps de faire un bout de chemin avec lui. Vous le connaissez peut-être, et si vous êtes en proie à la mélancolie, il risque bien de vous faire sourire à nouveau à la vie ! |
  Joe
| Halloween c'est la fête des morts. C'est ce jour de l'année où les enfants se déguisent et se cachent sous des masques insensés. Masques d'horreur ou de mort, on s'y amuse à se faire peur pour chasser les mauvais esprits égarés...
Mais la mort laisse-t-elle la place à toutes ces réjouissances?, n'est-il pas un comble de fêter ce que l'être humain craint le plus?... La mort, elle qui frappe à l'improviste sans crier gare, et qui si souvent l'attriste et inexorablement l'égare...
Quel superbe petit conte signé OG Boiscommun, qui sous son splendide trait laisse libre court à son immense talent qui n'a d'égal que l'aisance de sa plume, lui qui transforme cette étrange et terrorisante fête populaire en une magnifique petite histoire d'une nuit, pleine de poésie et de beautés, qui s'est ancrée dans ma mémoire à ne plus s'en détacher...
Un coup de coeur oui, mais bien plus encore, un véritable petit coup de foudre. Dieu qu'il est bon d'être ainsi foudroyé... |
CoeurDePat
| Je regrette toujours autant que Le cycliste ait pris le parti de rééditer sa petite collection de "comix" initialement parue en couverture souple à 4 euros sous cette forme d'albums plus grands et cartonnés à un prix si élevé. :(
Ce qui passe en effet très bien dans la précédente version, qui fait "petite histoire bien charmante sans pour autant prétendre à une grande envergure", a ici un goût marqué de "trop peu pour faire un vrai album, et en plus c'est cher".
Car si on fait abstraction du prix et de la longueur (pas longue, justement) de l'histoire, "Halloween" comporte d'indéniables qualités.
Le dessin, bien sûr, typique de Boiscommun, toujours aussi superbe (même si j'ai toujours un certain problème avec ses têtes, les mentons surtout) et à se pâmer devant certaines planches. Les couleurs (directes, évidemment), qui créent une très belle ambiance.
Mais aussi la composition des planches, qui ne frappe pas de prime abord, mais qui est excellente : lorsque l'on voit le compagnon d'Asphodèle qui est grand et mince, les cases se font étroites et verticales sur toute la planche. Pour les scènes où il n'est pas le point central, mise en page plus classique, horizontale. Certaines planches sont en fait une seule image... C'est un peu déstabilisant (ça fait très illustration ou ex-libris), mais c'est très beau. Et la disposition de certains éléments ou personnages est cohérente d'une case à l'autre sur des planches entières (la Lune qui trace un arc de cercle sur la page, le copain d'Asphodèle qu'on peut suivre à travers la page sur une diagonale...).
Bref, vous aurez compris qu'au niveau technique la recherche est assez poussée. Pour autant, le fait que je l'ai remarqué est-il un signe que c'est trop évident, et un dessin techniquement bon doit-il ne pas se remarquer ? Vaste débat...
Côté histoire, comme je l'ai dit précédemment, elle n'a pas de grande prétention. Il s'agit là d'un petit conte très gentil, qu'on suit agréablement, et qui est finalement assez vite lu. A noter, j'aime beaucoup la mise en forme du texte du camarade d'Asphodèle, tout en rimes mais qui reste très discret.
Alors voilà , le seul problème de cet album, c'est qu'on a voulu le faire passer pour plus qu'il n'était au départ, d'où mon 3,5 étoiles. Sinon, il aurait mérité un 4. |
|
|
|
|
|
| |
| |