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| Réédité en 2 tomes, en couleur et dès 1999, sous les titres L'écume des nuits et Impasse crève-cœur |
  Thierry
| Je précise avoir lu l'édition originale et non la réédition en deux tomes (une fois de plus Casterman a saucissonné un one-shot.) Parue originellement dans (A Suivre), cette histoire me parait exemplaire d'une certaine bande dessinée des années 1980. Les griffes du hasard se présente comme un faux polar, relatant une étrange affaire impliquant un homme d'affaire véreux et un insaisissable cambrioleur. A la poursuite d'un dossier compromettant, les coups fourrés se succèdent. Qui mène la danse ? L'homme d'affaire ? Le Chat, ce monte-en-l'air charismatique ? La mystérieuse Lilith ? L'ambitieux Charles ? Il n'y a guère que Sophie dont le rôle semble clair. Elle n'est qu'un pion dans ce jeu dangereux aux règles obscures. Mais qui joue et de qui se joue-t-on ? La conclusion est surprenante et pourtant bien dans la ligne de ce que proposait (A Suivre) : un jeu de miroirs, un romantisme sombre et légèrement ironique, teint de (pseudo-)psychanalyse.
Pourtant, la sauce prend relativement bien, malgré une certaine prétention. Le style de Beja, très années 1980, a plutôt bien vieilli, quelque part entre Chaland et de Spiegeleer dans un style plus réaliste. Ses femmes sont belles, intrigantes, désirables. C'est d'ailleurs la couverture, et plus précisément cette femme assise, qui m'a donné envie d'acheter cet album. Il faut malgré tout noter que l'album manque un peu de cohérence graphique, le style devenant de plus en plus réaliste au fil des pages. Peut-être cela a-t-il été corrigé dans la réédition de 1999.
Les griffes du hasard n'est certainement pas un chef-d'œuvre, mais un livre plaisant au charme légèrement désuet tant son style renvoie aux années 1980. Mais contrairement à d'autres, il a relativement bien vieilli et reste tout-à-fait lisible. |
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