|
| |
|
|
|
|
| Lagaffe mérite des baffes |
|
  Ringo
| Pour moi, Franquin est un dieu. Il a ouvert des portes à la bd franco-belge (en créant une nouvelle dimension à la bd d'aventure avec "Spirou" ou installant dans les moeurs un anti-héros à gros nez avec "Gaston". Il nous a surpris jusqu'à la fin avec ses "Idées noires"). Il est, je pense, un des meilleurs dessinateurs que l'on ait connu, en ce sens qu'il avait une aisance naturelle à dessiner n'importe quoi. Il avait un sens du mouvement et une manière d'encrer extrêment spontanée: quel auteur actuel peut se vanter de garder toute l'énergie de ses crayonnés après l'étape de l'encrage? Bref, je me devais de rendre hommage à ce grand monsieur un jour.
Pourquoi avoir choisi de chroniquer cet album de Gaston plutot qu'un autre? il n'y a aucune raison car j'ai choisi au hasard: ils sont tous aussi bons et cette chronique est en fait valable pour l'ensemble de la série. Je ne sais pas vraiment quoi dire tellement les idées se bousculent en vrac dans ma tête. J'ai en tout cas un coup de gueule à passer: n'oubliez pas vos albums de Gaston sur un coin de vos étagères en pensant que maintenant, vous êtes trop grand pour lire ça. Replongez vous, un dimanche après midi où vous ne savez pas quoi faire par exemple, dans cet univers tendre où tout est à prendre avec humour ... Grâce à Gaston, on comprend que dans la vie, il n'y a pas que l'argent et l'entreprise qui comptent malgrès la société capitaliste dans laquelle nous vivons de manière beaucoup trop "speed". On peut profiter de tous les petits moments de détente et de bonheur que nous offre la vie: avec un peu de simplicité et d'imagination, Gaston nous prouve que nous pouvons vivre heureux. D'ailleurs, dans "Gaston", tout n'est pas uniquement enfantin, la personnalité un peu anarchiste et contre la violence (les militaires, chasseurs ou agents de police en prennent pour leur grade!) de Franquin transparait à travers la série. Redécouvrez Gaston ou faites-le découvrir à vos enfants (ou petits frères/soeurs) car ces albums ne prennent pas une ride et garderons j'espère enore longtemps une place de choix dans le patrimoine "bédéiste". |
|
|
|
|
|
| |
| |