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  Coacho
| Ah qu’il a fait couler beaucoup d’encre ce premier tome de Fraise et Chocolat.
Son côté provoc’, son côté cul, son côté racoleur et vulgaire, mais pourtant si touchant et même poétique. Aurélia Aurita entrait violemment dans l’histoire du roman graphique en explosant les codes de la bienséance et de la pensée polie.
Était-il nécessaire d’en remettre une couche ?
D’expliquer au risque de paraphraser, de démythifier, d’affadir ?
Je crois qu’il fallait en rester là et que la suite de ce carnet pas comme les autres ne s’imposait pas. Tout d’abord parce que la question centrale du sexe évacuée, il ne se passait pas grand-chose de palpitant ni d’instructif, que cette ode à l’amour avait déjà atteint des niveaux records en terme de sexe et que si c’était pour dépasser le tout d’un somme toute banal fist-fucking, c’était faire fausse route.
Et pourtant… Le succès éditorial fût au rendez-vous et la machine marketing a poussé la jeune et jolie auteur à la faute de mauvais goût. Le tome 2 arrivait, avec tous les défauts que je lui redoutais.
Un livre insipide, qui ne se démarque d’aucun autre, où le dessin vite bouclé et esquissé ne suffit plus à faire passer l’essentiel du message.
Là où elle avait su toucher juste dans son premier livre, elle s’écrase sur des écueils qu’Aude Picault par exemple avait su éviter dans ses « Moi je… ».
Il n’y avait donc rien de précis à attendre de ce livre, si ce n’est une description un peu pathétique d’un Boilet un poil pervers, et des situations assez lassantes et peu convaincantes sur un parasitage d’hôtel et autres anecdotes « cul » assez plates.
Dommage de n’avoir pas laissé le charme, destructeur pour certains il est vrai, que le premier récit dégageait. La redite nuit parfois et le mieux est souvent l’ennemi du bien… |
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