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thierry
| L'expression "Fin de siècle" renvoie a la fin d'une époque plus que le simple changement de calendrier. Une fin de siècle s'étend sur toute la période durant laquelle un monde meurt lentement pour laisser la place a un autre. Les 4 récits que composent ce recueil de Frédéric Bézian décrivent effectivement autant de ces phases transitoires, mais également autant de défaites personnelles. Quatre tragédies aussi cruelles que pathétiques qui ne sont pourtant que des détails insignifiants dans la marche du monde.
En choisissant d'ancrer ces récits au tournant du XIXe siècle, Bézian superpose une imagerie qui appartient déjà au passé à la prise de pouvoir de cette période déjà révolue sur celle qui la précéda comme pour souligner que les fins de siècles se succèdent, inlassablement. Et avec elles, les défaites s'accumulent.
Bézian accompagne d'abord un jeune homme habité d'une fascination morbide par une actrice passée de mode. Ensuite, il suit un peintre pompier à la recherche d'un modèle perdant ses illusions dans une étrange maison. Nous rencontrons ensuite un dandy désabusé qui s'incruste dans un bordel, parce que ce lieu de perdition semble à l'abri du siècle nouveau qui s'impose inexorablement. Enfin, l'irruption d'une soeur dans la vie de son frère brisera le fragile équilibre qu'il s'était construit.
Quatre récits cinglants, très noirs, au style élégant et écorché propre a Bézian, qui portent déjà les germes d'Adam Sarlech, la trilogie qu'il publiera par la suite aux Humanos. |
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