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| Fantaisie cauchemardesque |
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  Mael
| Autrice croisée chez Patayo, Topo ou Sarbacane, Laborie a sorti il y a deux ans, en 2022, ce petit format carré, une image par page, racontant un récit de cauchemar.
Le cadre est posé assez clairement ; on a donc une succession d'images fantasmagoriques et un scénario qui rebondit sans grande cohérence jusqu'au réveil. Les récits de rêves, même si présentement c'est un cauchemar, sont ainsi faits - j'ai souvent jalousé les rêves très structurés de David B. ou de Doucet. Ici, c'est beaucoup moins construit, ce qui semble plus logique. On aime ou pas lire ce genre de récits, mais le contrat est tenu.
Une originalité : dans beaucoup de récits de rêves, si les récitatifs sont bien présents, l'action est plus directement vécue. Là, il s'agit uniquement d'un texte off, à la première personne, mais qui rend bien la distance du rêveur avec ce qu'il voit.
Cette jolie proposition a été publiée par Pain perdu, éditeur risographe du Havre. On reste sceptique sur l'intérêt d'une risographie pour du noir et blanc, où une photocopieuse aurait fait de plus beaux noirs mais puisqu'il ne s'agit de tenter d'en faire un objet de pseudo-luxe (pas de numérotation et un tarif de vente de 2€) pourquoi pas. C'est sans doute que c'était le plus simple puisqu'ils ont la machine.
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