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| Extra-muros : expression latine signifiant “hors des murs”, à l'extérieur, c'est-à-dire en territoire inconnu et peut-être même “hors de soi”.
Cette expression caractérise la série à plusieurs niveaux : le lecteur peut s'attendre à toutes sortes de surprises, tant au sujet de l'histoire proprement dite que du traitement de celle-ci.
Le premier volume, La griffe du diable (“Cycle de Mordange”), nous plonge dans les Ardennes françaises d'aujourd'hui et... du douzième siècle. Un groupe de six jeunes gens s'adonnant à des jeux de rôles découvrent un lieu-dit mystérieux qui renferme un terrible secret. D'autres individus s'y intéressent : les autorités du village de Mordange, une secte inquiétante, un curieux promoteur qui tente d'y implanter un gigantesque parc d'attractions, et un rôdeur vivant dans l'ombre de la forêt. |
  oslonovitch
| Le dessin réaliste ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, je le ressens souvent comme une contrainte, une façon qu’à l’auteur de nous forcer à ressentir les caractères de la façon qu’il le désire, sans laisser à notre imagination de quoi travailler. Le dessin d’Extra-Muros rentre exactement dans ce cas, je le trouve froid, sans personnalité, et très moyen. Techniquement c’est plutôt bien fait mais encore une fois, ce n’est pas ce que je recherche dans une BD.
L’histoire, elle, est originale, et dénote une volonté de créer quelque chose de différent qui honore les auteurs. Un jeu de rôles qui explore les mythes d’une ruine, avec un crime qui se greffe à l’aventure, ça change un peu.
La dimension psychologique des personnages est hélas très mince et n’incite pas le lecteur à s’attacher à ce groupe de rôlistes très fades.
Un premier tome qui met des éléments en place est en général peu dynamique mais ici il se passe déjà pas mal de choses. Toutefois il manque quelque chose pour nous passionner, un petit rien qui implique le lecteur et qui le fait accrocher. Ce petit quelque chose qui le pousse à attendre la suite, je ne l’ai jamais trouvé.
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thierry
| Jusqu'a présent, Hulet a toujours étonne par sa volonté de sans cesse expérimenter. Même ses albums les plus commerciaux, comme "Pharaon" ou "Les sentiers de la gloire" contenaient des passages innovateurs, comme l'errance fantasmatique dans un Bruxelles de cauchemar ouvrant le 6e volume de Pharaon. Sortant de la trilogie "Immondys", ou il a pu laisser libre court a son imagination débordante, il est surprenant de le voir quitter Glenat pour rejoindre Casterman. Mais la plus grande surprise vient de l' album qu'il vient d'y publier: "Extra-Muros".
Étrange album, parce que beaucoup trop classique dans le chef d'Hulet. Certes, Hulet-dessinateur est au sommet de son art. Graphiquement, il signe un très bel album. Mais pour la première fois, je referme un album d'Hulet avec la certitude d'avoir déjà vu cette histoire ailleurs. Il ne faut même pas chercher bien loin: des rolistes, des hommes d'affaire véreux, un secret garde depuis des siècles, des morts mystérieuses... voila qui ressemble étrangement au "Maître du jeu" ! Cet album ne serait pas signe Hulet, je serais le premier a lui reprocher ce manque flagrant d'originalité. Mais Hulet voit certainement plus loin qu'une resucée d'une autre série. Il faudra attendre le second tome pour confirmer qu'Hulet reste bien un des auteurs les plus personnels de le bande dessinée franco-belge. |
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