|
| |
|
|
|
|
  Mael
| Thomas Gosselin est un des auteurs les plus intéressants de ces dernières années. Errata est un petit livre discret, qui risque de passer inaperçu.
Comme toujours il utilise son trait assez classique, usant d'outils formels très reconnus de la BD (bulles, cases, apparence de récit...) mais il le détourne en passant énormément par le fragment, le déplacement, le jeu avec le lecteur.
Ce petit opuscule vraiment pas cher (6€ pour 40 pages) fonctionne sur ce principe, un concept assez simple et déployé, et s'est avéré très réjouissant.
Il s'appelle donc Errata et c'est un recueil de faux errata, ces corrections apportées, souvent sur une feuille volante, à des ouvrages. Ici de nombreuses cases éparses, parfois des errata d'erratum, qui vont corriger un dialogue, un dessin, intercaler une case entre deux... sans que l'on ait la bande dessinée d'origine (qui n'existe sans doute pas).
Petit jeu supplémentaire, en page 13 une feuille volante se veut l'erratum de la page 13 de ce livre-même, accentuant le flou (c'est d'ailleurs la seule page où la mention « erratum » est inscrite).
Bien sûr c'est d'abord conceptuel, mais ça se lit réellement bien et ça tient la route sur la durée (ce qui parfois être le problème avec du conceptuel), 41 images donc sur 40 pages, et des erreurs qui construisent de nouveaux récits. |
|
|
|
|
|
| |
| |