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| A l'heure de quitter le petit village perdu dans les montagnes de Sicile ou il a enseigné toute sa vie, Erminio Peroni est triste, nostalgique et peut être un peu amer. Ses pensées le ramènent inexorablement dans le passé. Petit, il a manqué de mourir à cause d?une figue, ignorant qu?il y était allergique. Mais il repense surtout à son arrivée en Sicile, ou il fut affecté pour son premier poste. Comment imaginer alors qu?être Milanais lui vaudrait d?emblée l'hostilité des villageois ? Et surtout du maire, Battista ! Comment imaginer aussi qu?il tomberait éperdument amoureux d?Anita, soeur de Battista, mariée et institutrice comme lui ?
Alors qu?une de ses anciennes élèves l'emmène loin de ses souvenirs, ses premières années siciliennesdéfilent sous ses yeux. Et il serre cette lettre qu'il ne parvient pas à poster ? |
  alban
| Comme d’habitude Vents d’Ouest nous propose dans la collection Intégra une BD qu’il est impossible de ne pas lire !
Sur le thème de la différence et des difficultés d’intégration, Laprun et Béhé nous livrent un scénario intense et qui fait parfaitement ressortir les difficultés que peut avoir un « étranger » à s’intégrer en Sicile.
Cet album alterne les scènes poignantes et toutes les différences sont passées en revue. La scène de la construction d’une pente d’accès à l’école pour personnes handicapées est particulièrement touchante.
Le dessin et le noir et blanc accentuent la beauté et l’intensité des scènes.
Une bien belle histoire à découvrir.
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coacho
| Un coup de cœur, un vrai.
Est-ce lié au fait que la proximité de ma résidence avec l’Italie ait pu avoir une forte résonance ? Non… Je crois que ce livre tient très bien en haleine n’importe quel lecteur grâce à son ingéniosité et au talent des auteurs.
Cet album de 136 pages se découpe en 12 chapitres qui illustrent chacun avec brio les divers paragraphes d’une lettre dont vous comprendrez qui est l’auteur et à qui elle s’adresse.
La construction est toujours la même.
On y voit Erminio, Instituteur milanais d’un village de Sicile, qui va quitter définitivement ce dernier. Chaque parole, chaque parfum, chaque vision, le replonge dans son Italie des années 50 et c’est brillamment amené.
En douceur, nous ripons d’une situation actuelle pour nous glisser dans ces temps déjà lointain pour les jeunes générations que nous sommes.
Dans cette histoire, les auteurs vont nous parler de racisme, mais le racisme provincial et si particulier que l’on trouve entre les provinces italiennes. Ils vont aussi nous parler d’amour, d’adultère, de violence : celle du patriarcat, de handicap, et de toutes les choses de la vie.
Et tout ça avec facilité, grâce, force.
Les moments de farniente et de bonheur tranchent avec les situations fortes et critiques.
Ne confondez pas Erminio le Milanais avec Don Camillo à cause de son maire communiste Battista et de son curé Don Giorgio !
C’est cependant tout aussi tendre…
Je ne connaissais rien d’Erwann Surcouf mais son dessin fait mouche, immédiatement.
Des noirs et blancs et une façon de faire qui rappellent parfois le Götting de « La malle Sanderson » mais ça serait réducteur de le confiner à une parenté.
Son noir et blanc fait ressortir une certaine dramaturgie et une fidélité à une époque révolue et compense ainsi ce que la couleur aurait amené de la chaleur accablante qui sévit dans les contrées siciliennes.
Un album magnifique, touchant, émouvant que je vous recommande chaudement.
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