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| Dans un univers futuriste, un serial killer assassine ses victimes en semant sur son passage des indices ésotériques. Deux policiers s’efforcent de mettre la main sur ce meurtrier « poète » qui s’acharne à brouiller les pistes… |
  oslonovitch
| Premier tome d’une série visiblement prévue en trois, ces Equilibres meurtriers ne m’ont pas vraiment convaincu. Vouloir marier polar et science fiction est une noble intention quand on sait le nombre de récits de qualité qu’une telle association ont pu nous apporter dans le passé (dans les domaines de la bande dessinée comme du roman ou du cinéma). Mais c’est une tentative à double tranchant car justement on a souvent en tête les ambiances ou les images d’une histoire qui nous a particulièrement marqué. Et parvenir à nous enchanter en nous montrant quelque chose de bien fait, bien pensé et de différent, n’est pas une tache aisée.
Ptoma s’y emploie quand même avec une évidente bonne volonté et parfois même des idées intéressantes mais la plupart du temps il m’a semblé se perdre dans des lieux communs et des impressions de déjà-vu persistantes et parfois agaçantes. Je passerai sur la liste de toutes ces références, conscientes ou non, qui me sont apparues en lisant cet album car après tout elles sont peut-être personnelles, mais elles m’ont gâché cette lecture.
La première partie est plutôt réussie pourtant. A mi chemin entre le polar classique et le récit d’investigation hardcore qui met en scène le serial killer un brin gore, les personnages à défaut d’originalité, faisaient montre de réalisme. Je m’étais préparé à la suite, impatient de voir comment les deux personnages qui mènent l’enquête s’en sortent. Hélas la suite dégringole en partant dans des directions avec lesquelles je n’ai jamais accroché. En voulant corser son scénario et l’étoffer avec des personnages complexes, des situations fantastiques, des allusions ésotériques ou religieuses, Ptoma m’a perdu. On ne tarde d’ailleurs pas à tomber dans le grand n’importe quoi et tous les mystères amenés pour inciter à la lecture de la suite ne m’ont jamais convaincu. Bref, je n’ai trouvé aucune envie à attendre la suite de ce premier tome.
Car le dessin ne sauve pas ce scénario maladroit et trop impersonnel. Au contraire même puisque si le trait n’est pas forcément laid, ces couleurs artificielles donnent lieu à des ambiances froides, fades, sans âme. Du reste l’abus de plans rapprochés et de portraits écrase les perspectives et on a un réel manque de retrait (à tous points de vue) en lisant cet album. Tout cela manque singulièrement de liant, de personnalité, et c’est bien dommage, certaines idées auraient mérité un traitement différent, de scénario et de dessin…
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